Viva Média cesse ses activités
L'impression et la distribution des journaux papier représente des coûts importants pour les entreprises médiatiques. (Photo Journal Saint-François - Eric Tremblay)
La presse régionale vient de perdre un de ses joueurs alors que la direction de l'entreprise Viva Média a annoncé officiellement la fin de ses activités. Celle-ci publiait ses nouvelles dans des journaux papier et sur le web.
Le site Internet de Viva Média a publié ses dernières nouvelles à la fin-juillet.
La présidente de Viva Média/Les Éditions André Pomerleau, Marie-Andrée Prévost, a confirmé la nouvelle sur les réseaux sociaux. «Cette décision, bien que difficile, a été prise avec lucidité, intégrité et responsabilité, dans un contexte économique et personnel où il devenait essentiel de se recentrer», écrit Mme Prévost, remerciant du même coup «celles et ceux qui ont cru en notre mission, qui ont collaboré avec nous, nous ont lus, soutenus, inspirés.»
Notons que la femme d'affaires a également démissionné récemment de ses fonctions de présidente de la Chambre de commerce.
Marie-Andrée Prévost, pdg de Viva Média. (Photo d'archives)
L'entreprise médiatique représentait une longue lignée de publications hebdomadaires distribuées depuis plusieurs décennies dans la région, particulièrement dans Vaudreuil-Soulanges. Viva Média était issue des Hebdos du Suroît, qui a publié des journaux tels que Première Édition, L'Étoile, et plus récemment La Voix régionale. Elle avait ouvert un bureau rue Nicholson après avoir acquis les journaux des Éditions André Pomerleau. Celui-ci avait été relocalisé rue Victoria après l'incendie survenu le 30 décembre 2019.
Cette fermeture vient du même coup mettre en évidence les difficultés dont témoignent les entreprises médiatiques qui font face depuis quelques années à la compétition des géants du web.
Viva Média avait d'ailleurs joint l'offensive menée à ce sujet par la députée bloquiste Claude DeBellefeuille, de concert avec plusieurs médias de la région, dont Gravité Média.
Pour la pdg de Gravité, Julie Voyer, « la fermeture de Viva Média est une triste nouvelle pour notre région. Au-delà de la compétition, chaque voix médiatique qui s’éteint affaiblit la diversité de l’information locale... c'est d'une grande tristesse pour l'industrie et pour les gens derrière», estime Mme Voyer.