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VIDÉOS - Les résidents d’un CHSLD manifestent pour de meilleurs soins

le samedi 08 avril 2023
Modifié à 11 h 29 min le 08 avril 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Pour Ginette Marcil et Geneviève Boivin, assez c'est assez au CHSLD Dr-Aimé-Leduc. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Les résidents du Centre d’hébergement de soins de longue durée Dr-Aimé-Leduc ont pris le mégaphone et la rue samedi matin. Leurs moyens pour faire entendre leurs mécontentements devant le manque de personnel.

 

«On veut avoir plus de soins et plus de personnels, a lancé Geneviève Boivin, résidente depuis 3 ans au CHSLD de la rue du Marché. Nos soins prennent la dérape.»
Plusieurs changements continuels de gestionnaires au sein de la résidence, le grand roulement du personnel soignant dont la moitié serait en provenance d’agences et les coupures de services sont mal encaissés par les résidents. Le tout engendre un climat d’incertitude, voire d’insécurité croissant.
La perte d’aide de soins à des impacts sur son quotidien et ceux des autres résidents. Les délais sont plus longs. «Ce sont de bonnes personnes [les aides de soins], a-t-elle assuré. C’est notre famille. C’est notre résidence ici. On ne veut pas être inquiet.»
Les aides de services auraient été remis. Une réunion, à laquelle Philippe Gribeauval [le pdg du Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest] a participé, a été organisé récemment. Il a été permis d’apprendre que les postes avaient été réarrangés. Mais les résidents craignent que ce soit temporaire. 
«Je suis rentrée ici il y a 3 ans à l’âge de 40 ans, a expliqué Mme Boivin. J’ai envie d’avoir ma vie et de bons soins. Le personnel est merveilleux. Mais il en manque.»

Selon Ginette Marcil, le bras droit de Mme Boivin dans l’opération de pression, a avancé que des résidents auraient déménagés en raison de la situation. «Avec ce que l’on vit, on a besoin de vivre nos derniers jours heureux», a-t-elle indiqué.

Denis Lavoie, résident depuis plus d'un an au CHSLD Dr-Aimé-Leduc, a expliqué la situation qui prévaut à l'établissement du CISSSMO. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Les résidents, accompagnés de proches aidants et de membres de syndicats ont marché dans le secteur du CHSLD. Escortés par les policiers qui assuraient la sécurité. Des agents de sécurité se trouvaient aussi à proximité des portes de l’établissement. «Le CISSSMO a tout fait pour nous empêcher de manifester, a ajouté Geneviève Boivin. Mais assez c’est assez.»

Une centaine de personnes, des proches aidants et des membres de syndicats, sont venus appuyer les résidents lors de la manifestation samedi matin. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)