VIDÉO - Une girl parmi les gars

Stéphanie Blain avec son équipe sont heureux du départ canon à Cambridge mais ne souhaitent tout de même pas brûler d’étape. (Photo Journal Saint-François - Stéphane Brais)
Stéphanie Blain est une des rares femmes inscrites au championnat de la Ligue de régates d’hydroplanes. La pilote du S-757 Canada Girl embrasse son rôle d’ambassadrice et souhaite démontrer que les sensations fortes n’ont pas un genre.
Avec Amanda Brodie, elle représente la seule à avoir les mains sur le volant d’une embarcation. La pilote de 27 ans de McMasterville entend utiliser la tribune que lui offre la chaîne Historia pour inspirer les femmes. «Comme fille, mon but est de faire connaître mon sport et de montrer que des filles peuvent aussi le faire, mentionne-t-elle. Je veux qu’elles voient l’adrénaline et le sport extrême que sont les courses d’hydroplanes.»
Son embarcation avec la couleur rose prédominante a de quoi capter l’attention. Une couleur féminine, peut-être, mais surtout symbolique. «Ma mère a eu le cancer du sein en début de pandémie, explique Stéphanie. Je me suis dit qu’on pourrait appuyer cette cause.» Sa mère est depuis guérie de cette maladie.
Son retour a suscité un bel enthousiasme l’an dernier. Elle était en pause depuis 2017 lorsqu’une opportunité en or s’est présentée. «Mon père [Mario – le pilote du GP-757 Canada Boy], a vu la possibilité d’acheter le set up de Philippe Billette, rappelle la pilote. Quand j’avais arrêté en 2017, c’était malgré moi. J’ai toujours eu le désir de revenir.»
Stéphanie Blain a la course en elle. Son père a connu beaucoup de succès sur le circuit avant sa naissance. Il lui racontait ses souvenirs en plus de lui dire qu’il avait le sentiment qu’elle piloterait un jour. Au grand dam de sa mère qui est cependant devenue sa fan # 1.
Un bon départ
Elle est de retour à la compétition avec une équipe aguerrie. En plus de son père, on retrouve Daniel Allaire, Claude Auclair, Yan Beaupré et Denys Charette.
À Cambridge, les pièces du puzzle sont tombées en place. Elle a remporté sa première qualification en carrière. Au terme de la fin de semaine, elle a aussi trouvé une place sur le podium. «J’étais super contente après ma victoire, confie-t-elle. Vraiment émue. J’avoue avoir même pleuré un peu. Je ne m’attendais pas à un tel départ puisque ça avait été so-so à Beauharnois en septembre.»
La confiance, elle l’a reprise en testant au chalet de son père. Elle est au plus fort de la lutte au championnat en classe 2,5 litres. Ses performances au Maryland ne lui feront toutefois pas déroger de son plan. «Je ne veux pas avoir dans la tête de gagner à toutes les fins de semaine, indique Stéphanie Blain. C’est sûr que ça a bien été et que j’ai terminé sur le podium. Mais je veux prendre mon temps et continuer de prendre de l’expérience.»
Le S-757 Canada Girl se veut ambassadeur de la Fondation du cancer du sein du Québec. (Photo Journal Saint-François - Stéphane Brais)