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VIDÉO - De Valleyfield à Los Angeles, le rêve américain de Jean Pellerin

le mercredi 13 avril 2022
Modifié à 0 h 00 min le 15 avril 2022
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Jean Pellerin a fait carrière comme cinéaste à Los Angeles tout en poursuivant une carrière de musicien. (Photo Gracieuseté)

Musicien et cinéaste, Jean Pellerin a combiné ses deux passions pour tracer sa route à destination de Los Angeles. Dans la ville des anges, le Campivallensien connu sous le nom de Johnny Pilgrim, a notamment réalisé des vidéoclips pour Def Leppard, Guns N’ Roses et Metallica.

Tout ça remonte aux années 80, rappelle celui qui a grandi à Salaberry-de-Valleyfield, rue Marie-Rose. Pellerin avait été accepté au Art Center College of Design, une université privée située à Pasadena, en Californie. «Pour faire des films, ça prend de l’équipement et eux ils en avaient, raconte-t-il en entretien téléphonique. Après quelques années, j’ai gradué, alors que MTV en étaient à ses débuts et que l’industrie du vidéoclip offrait de nouvelles opportunités.»

Lui-même musicien depuis son tout jeune âge, Johnny Pilgrim fait son nom en coréalisant des vidéoclips pour divers groupes rock comme Kiss, Guns N’ Roses, Def Leppard, puis Metallica, avec qui il a établi une belle complicité.

« La plupart sont des musiciens cool. Et comme j’étais musicien moi-même, c’était facile de connaître leurs attentes, leurs façon de faire», dit-il.

Le cinéaste a cessé le vidéoclip au milieu des années 90 pour s’orienter vers le cinéma, un médium par lequel il a signé divers longs-métrages d’action et de science-fiction.

Mais le chemin du succès a été parsemé de nids-de-poule pour Jean Pellerin et celui-ci a dû se faire perspicace pour atteindre son objectif. En 1977-78, après un an programme Arts, lettres et communication, option Cinéma du Cégep de Saint-Jérôme, il se rend bien compte que les possibilités de carrière sont minces et que la réalisation de films souffre d’un sérieux problème de financement.

«C’est là que j’ai décidé d’aller à Los Angeles. J’y étais déjà allé sur le pouce quelques années avant. Je me suis inscrit dans un paquet d’écoles et je me trouvais des petites jobs dans des restaurants français pour me faire un peu d’argent.»

La musique de Tex Lecor

Depuis toutes ces années, Jean Pellerin n’a jamais cessé de jouer de la musique, comme il l’a fait depuis sa jeunesse à Valleyfield avec des groupes comme le Craps Blues Band ou encore le Kitchen Blues Workshop. Et bien qu’il ait élu domicile à L.A., il revient régulièrement au Québec pour revoir sa famille.

C’est ainsi qu’en 2020, il s’est joint à deux complices, Éric Goulet et Jean Larocque (également de Valleyfield) pour enregistrer l’album intitulé Sur la trace de Tex Lecor, où, dans un style country-blues, il reprend diverses compositions du chansonnier déjà connu pour ses succès comme Le Frigidaire ou Ti-bicycle.

«Ma mère aimait bien les chansonniers québécois et faisait jouer ça avant que je parte pour l’école. Je connaissais ces tounes-là par cœur. C’est notre histoire qu’on retrouve dans ces chansons-là », note-t-il.

Le bluesman entretient également une solide amitié avec le guitariste Steve Hill, qui sera en vedette le jeudi 14 juillet sur la scène des Régates de Valleyfield. « Steve est un grand chum. J’ai fait sa connaissance en juin 2002 à L’Escogriffe, on a joué ensemble du country-blues et il a trouvé ça super cool.»

Qui sait si les deux chums musiciens ne joueront pas côte à côte le 14 juillet ?