VIDÉO-Arrêt de travail à la Ferme St-Zotique
Les travailleurs de la Ferme St-Zotique ont sorti drapeaux et affiches syndicales mercredi aux abords de la 69e avenue. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)
Plus d’une centaine de travailleurs syndiqués de la Ferme St-Zotique ont débrayé le mercredi 16 février en réaction à la lenteur des négociations en cours avec la direction locale des Fermes Burnbrae et pour protester contre la suspension d’une de leurs collègues d’expérience.
Selon le président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la Ferme St-Zotique, Marc Vinet, la convention collective des syndiqués est échue depuis novembre dernier et les négociations en cours piétinent, notamment à l’égard des congés fériés, des vacances et des salaires.
« Pour ce qui est des ratios de vacances, l’employeur veut nous ramener aux conditions de 2013. Mais l’usine a doublé de capacité depuis, on fonctionne sur deux lignes. »
L’enjeu des salaires cause également problème, alors que la direction a déposé une proposition « en deçà de l’augmentation du coût de la vie. »
Employée suspendue
Mais ce qui a également fait déborder le vase des syndiqués, c’est la suspension d’une collègue affectée au secteur du poulailler, la seule de ce département à avoir suivi le mouvement de débrayage. Celle-ci est à l’emploi de la Ferme depuis 45 ans.
Aussi, l’arrêt de travail qui devait être limité à deux heures s’est poursuivi pour le reste de la journée. « La balle est dans le camp de la direction », a indiqué M. Vinet. On ignore si le mouvement se poursuivra jeudi matin.
C'est depuis 1974 que l'entreprise est implantée à Saint-Zotique, où elle fait construire des poulaillers et une usine de calibrage des œufs. Burnbrae achète les œufs d'une trentaine de producteurs en prévision de leur traitement à la Ferme Saint-Zotique. L'exploitation agroalimentaire alimente les marchés du Québec et de l'Est ontarien, près de la frontière québécoise.
Des travaux de 8 M$ menés en 2016 ont permis de doubler sa capacité de traitement des œufs.