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Société

Vers une planète plus verte en planifiant à long terme

le jeudi 09 août 2018
Modifié à 14 h 21 min le 09 août 2018
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les dernières nouvelles concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES), le réchauffement climatique, la planète qui devient une étuve, ne sont guères roses et un virage vert s’impose. Intempéries, sécheresses, feux de forêt catastrophiques, fonte des icebergs, les nouvelles négatives s’accumulent d’une journée à l’autre et d’aucuns croient qu’il faut agir rapidement pour donner un coup de barre. En ce sens, les membres de la commission jeunesse du Parti libéral du Québec veulent pousser plus loin le virage vert entrepris par le gouvernement. Ils demandent au gouvernement d’interdire la vente de véhicules neufs à essence d’ici 2040 et ultimement de les bannir des routes 10 ans plus tard, soit en 2050. Pour Drago Kranjec, directeur général des ventes chez Prestige Ford, c’est la seule avenue possible. « Si les gens ne changent pas leur mentalité, en 2050, on fera dur. Avec le réchauffement climatique et toutes ces nouvelles que l’on reçoit, il faut à tout prix éliminer le pétrole », dit celui qui voit un certain changement au sein de sa clientèle. « La tendance commence, mais il y a encore des problèmes au niveau de l’autonomie pour certains clients. Cependant, on voit de belles avancées. C’est le cas pour la Fusion. Un client à qui j’ai vendu un véhicule récemment a parcouru 1400 kilomètres à date sans refaire un seul plein d’essence. Il n’est pas retourné à la station-service. Ça ne coûte rien en pétrole. Il faut s’en aller vers ça, c’est le temps de se réveiller », scande celui qui appuie Elon Musk pour ses qualités de visionnaire. Changer les mentalités Du côté de la ville de Salaberry-de-Valleyfield, la conseillère en environnement Maggy Hinse abonde en ce sens. « En fait, il ne faut pas être contre la vertu. C’est vrai que de se diriger du côté des véhicules électriques, c’est un bon pas. Mais ce n’est pas la seule chose que l’on doit faire. Il faut penser à long terme, changer les mentalités, améliorer les choses à la base », explique la jeune femme, appuyée dans ses dires par l’agente aux communications de la Ville, Magali Joube. Valleyfield a élaboré un plan d’action sur le développement durable qui s’étale sur 10 ans, de 2010 à 2020. « Nous avons huit orientations pour donner une stratégie, des cibles à atteindre. Nous avons fait un inventaire en 2010 puis de nouveau en 2016 et 2017 pour voir si nous allons dans le bon sens quant à la réduction des émissions de GES. Notre objectif est de réduire de 20 % d’ici 2020 », dit Maggy Hinse, prouvant que les choses fonctionnent, chiffres à l’appui. La Ville met des efforts pour changer les façons de faire. « Et ce sont tous les départements qui sont impliqués. Les manières de faire les stationnements, les routes pour améliorer le transport. Il faut mobiliser la population à adopter la mobilité active. Les pistes cyclables sont mieux pensées, les trottoirs déneigés plus rapidement l’hiver. Nous visons à libérer les gens à l’usage de l’automobile. Prendre des directions et des décisions plus vertes. À partir de là, ça va paraître », imagine Magali Joube. La Ville crée des environnements plus agréables à l’échelle humaine et devient de plus en plus verte avec une multitude de décisions. L’installation de bornes de recharge en de nombreux endroits, au garage municipal, à l’Hôtel de Ville ou au terminus par exemple, en est la preuve. Pour elles, tout est une question de planification et de mentalité, tant pour les autorités que pour les citoyens.