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Une seconde vie pour la Chocolaterie Giroux

le mercredi 20 mars 2019
Modifié à 13 h 19 min le 20 mars 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Un des plus vieux commerces du centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield, la Chocolaterie Giroux, connaîtra une seconde vie alors que ses propriétaires, Johanne Beaumier et Robert Giroux, ont récemment décidé de passer le flambeau. À compter du lundi 25 mars, la Chocolaterie Giroux deviendra la propriété de Chantal Meunier et Danny Pawluk, un couple d’entrepreneurs de Saint-Stanislas-de-Kostka. « Nous avons déjà eu un restaurant de déjeuners à Vaudreuil-Dorion il y a quelques années. Depuis, on a mis sur pied une entreprise d’entretien commercial et industriel, les Services ChanDan, mais je m’ennuyais du restaurant et du contact avec les clients, raconte Chantal Meunier. Quand mon mari a vu ce commerce à vendre, ça m’a tout de suite intéressée car on souhaitait avoir quelque chose de plus intime et de plus personnalisé.» Pour sa part, Robert Giroux et Johanne Meunier avaient choisi de se diriger progressivement vers la retraite, eux qui avaient déjà pris la relève du commerce familial depuis 1975. «Leur souhait le plus cher était de l’acheteur poursuive la vocation que possède le commerce, affirme le courtier immobilier agréé Mario Bray, qui a supervisé la transaction. On a été chanceux, l’objectif a été atteint.» [caption id="attachment_60532" align="alignnone" width="521"] Le courtier immobilier agréé Mario Bray a félicité les nouveaux propriétaires, Danny Pawluk et Chantal Meunier, sous le regard approbateur de Johanne Beaumier et Robert Giroux. (Photo Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] La Chocolaterie Giroux poursuivra donc ses activités de fabrication de chocolat selon sa méthode artisanale, tout en maintenant le cachet familial de l’entreprise. «Les Giroux ont été une inspiration pour nous. Je suis consciente que je devrai apprendre le métier de chocolatière, mais je compte sur de bons professeurs», indique Chantal Meunier, dont le fils s’implique également dans la chocolaterie. Johanne Beaumier et Robert Giroux continuent d’assurer la transition de leur côté, à titre de mentors. «Ce sera comme une semi-retraite, commente la chocolatière. C’est un travail exigeant, qui requiert beaucoup de manutention.» «Avec le temps, on a développé des façons de faire propres à nos besoins, ajoute Robert Giroux. Toutes nos garnitures et ganaches sont faites maison, il n’y a rien d’acheté tout fait.» Une histoire de 62 ans Qu’on la considère comme une chocolaterie, un café, un resto, la Chocolaterie Giroux est devenue une institution qui a vu le jour en 1956, alors que Jean-Charles et Rita Giroux avaient acquis le commerce de la rue Victoria. D’abord connu sous le nom de Biscuiterie Giroux, le commerce a connu trois emplacements au fil des ans, pour finalement loger dans le demi-sous-sol commercial qu’on lui connaît aujourd’hui. Aujourd’hui décédée, Mme Giroux y a servi ses fidèles clients jusqu’à l’âge de 85 ans. Parmi eux, plusieurs artistes de la chanson qui venaient y chercher un café, entre deux entrevues à la station de radio voisine, alors que CFLV logeait rue Victoria. [caption id="attachment_60533" align="alignnone" width="521"] Chantal Meunier et Danny Pawluk entendent maintenir le cachet familial du petit commerce de la rue Victoria. (Photo Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] La Chocolaterie Giroux avait cessé de servir les déjeuners-dîners depuis quelques années, mais les nouveaux propriétaires comptent bien les remettre au menu d’ici le début de l’été; le temps de s’être bien acclimater à leur nouvel environnement. Une seconde vie pour ce sympathique café à l’aube de la nouvelle saison touristique.