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Justice

«Une peine d'emprisonnement ferme s'impose» - le juge Bertrand St-Arnaud

le vendredi 13 mars 2020
Modifié à 13 h 10 min le 13 mars 2020
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

JUSTICE.  L’ex-hockeyeur de l’Avalanche du Colorado, Patrick Bordeleau a été condamné à purger une peine d’emprisonnement de 5 mois et à effectuer 160 heures de travaux communautaires en lien avec les chefs d’accusation dont il avait reconnu sa culpabilité pour fraude, harcèlement criminel et bris de conditions, vendredi matin, au Palais de justice de Valleyfield. Le juge Bertrand St-Arnaud de la Cour du Québec a rendu sa sentence après avoir pris la cause en délibéré, mercredi, au terme d’une journée complète de témoignages et de représentations sur sentence. Compte tenu de la détention provisoire équivalente à 48 jours de détention, il restera 102 jours de prison à écoper pour l’homme de Rivière-Beaudette âgé de 33 ans. Cette peine a été imposée en rapport avec une fraude de 63 500 $ commise à l’endroit de son ex-beau-père, Yanick Leduc. Le juge St-Arnaud a également prononcé une sentence suspendue et une probation de 3 ans en rapport avec les accusations de harcèlement criminel. Quant aux nombreuses infractions pour bris de conditions, les sanctions seront applicables aux travaux communautaires, qui devront être exécutés dans un délai maximal de 16 mois. Pendant la période probatoire, le prévenu devra s’abstenir de communiquer avec les membres de la famille Leduc, sauf par le biais d’un avocat dans le cas de son ex-conjointe, Marie-Preycylla, mère des enfants de 4 et 1 ans. Patrick Bordeleau ne pourra se trouver dans un rayon de 200 mètres où réside Yanick et Marie-Preycylla Leduc. Il ne peut fréquenter des endroits de jeu et il devra assister à des réunions de groupes anonymes (GA, CA…) au moins une fois par semaine. Bordeleau devra respecter les modalités fixées par l’agent de probation pendant deux ans et il ne pourra posséder de documents bancaires tels que carte de crédit ainsi qu’une arme durant 10 ans. «Ça vaut 9 mois et une peine ferme s’impose», a tranché le juge St-Arnaud. «Considérant les objectifs et principes visés par le jugement, une détention les fins de semaine n’est pas applicable. Je ne vous rendrais pas service, la première partie de peine n’étant pas très longue.» Le juge St-Arnaud a dit souhaiter que Patrick Bordeleau sorte la tête de l’eau et qu’il reprenne sa vie d’une manière positive. «Si vous avez la même persévérance que dans votre cheminement jusqu’à la Ligue Nationale de hockey, un objectif que peu de gens au Québec ont réussi à atteindre, vous pouvez remonter la pente. La balle est dans votre camp.  Pour le bien des enfants, il est important de reprendre votre vie en main. Conjoint un jour, parent toujours. Vous devez respecter les directives car à la moindre défaillance, ce sera plus compliqué. J’aimerais ne pas vous revoir. Je vous souhaite la meilleure des chances», devait conclure le juge.