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Une nouvelle technologie pourrait permettre la baignade dans la rivière Châteauguay
le lundi 24 mai 2021
Modifié à 16 h 02 min le 19 mai 2021
Le jour où les gens nageront dans la rivière Châteauguay sans risquer une dermatite n’est peut-être pas loin.
« Un mythe à combattre: la couleur de l'eau brunâtre n'est pas un indicateur de pollution. Cette couleur est due à la couleur de la terre » - Félix BlackburnLa SCABRIC et la Fondation Rivières se sont associées pour proposer un projet visant à mettre en lumière son potentiel de baignade. « La concentration de coliformes est le principal facteur qui peut restreindre la baignade », fait part Félix Blackburn, directeur général de la SCABRIC. Or, une nouvelle technologie, le ColiMinder, permet de suivre en temps réel la concentration de coliformes dans l’eau, souligne-t-il. « Des échantillons peuvent être prélevés aux 4 heures et le résultat d'analyse est connu en 15 minutes », détaille-t-il. Ainsi, la SCABRIC et la Fondation Rivières proposent de « dresser un portrait juste de la qualité bactériologique de l’eau de la rivière Châteauguay et évaluer le potentiel d’ouvrir des plages à Huntingdon, Ormstown, Sainte-Martine et Châteauguay ». Un ColiMinder serait installé à la prise d’eau potable de Huntingdon. Les mesures seraient effectuées régulièrement et transmises en temps réel à des chercheurs de l’Université TÉLUQ et de l’Université de Montréal, qui mènent une étude sur les pesticides dans la rivière. La SCABRIC prendra de son côté des échantillons d’eau aux sites pressentis pour l’ouverture des plages. « Actuellement, on ne sait pas si on peut se baigner dans la rivière. On aura les outils pour le savoir », souligne M. Blackburn. En cas de surverse d’eaux usées, par exemple, le ColiMinder permettra de savoir quand l’eau de la rivière sera redevenue acceptable dans un délai de 15 minutes, illustre-t-il. À Châteauguay, les parcs Seers, de la Commune et Laberge sont considérés comme des sites potentiels. À Sainte-Martine : au pied du barrage Dunn. Rivière l’Assomption M. Blackburn se dit « emballé » par le projet car un essai à la rivière l’Assomption s’est avéré concluant. « La rivière l’Assomption est à peu près jumelle à Châteauguay en ce qui concerne les noyaux villageois et les terres agricoles », dit-il. À la suite d’un suivi bactériologique mené par la Fondation Rivières, « l’Assomption songe à ouvrir une plage ! » se réjouit Félix Blackburn. « Il est permis d'espérer des résultats tout aussi positifs pour la rivière Châteauguay », entrevoit-il. Financement Le coût du projet s’élève à 60 000 $. Les deux organismes ont 20 000 $ assurés et sont en quête de soutien pour boucler le budget. Ils effectuent actuellement des démarches, notamment auprès des municipalités, pour aller de l’avant. « On ne peut pas passer à côté de ça. Le projet apportera beaucoup de connaissances sur la qualité de l’eau de notre rivière », fait valoir M. Blackburn.