Une crise n’attend pas l’autre
La crise sanitaire qui dure depuis deux ans, la crise du « convoi de la liberté » qui a paralysé Ottawa et d’autres villes durant deux semaines; et voilà que s’amorce une nouvelle crise, cette fois en Ukraine, qui risque de nous affecter d’une manière ou l’autre.
Il y a longtemps que des situations de crise d’une telle ampleur ne s’étaient succédées; ce qui, incidemment, peut avoir pour effet d’augmenter le niveau de stress ou d’anxiété chez plusieurs d’entre nous, à divers niveaux.
Les événements qui se déroulent en Ukraine depuis l’attaque russe de jeudi dernier sont particulièrement inquiétants. Mais ils ont d’une part le mérite de mettre en perspective le concept de « dictature », dont certains manifestants se disaient victimes, dans leur bain tourbillon installé ces dernières semaines à proximité du Parlement canadien.
L’incompréhensible invasion russe en Ukraine a surtout d’inquiétant qu’elle nous rappelle certains marquants et tragiques de l’histoire survenus il y a moins d’un siècle. L’Allemagne nazie annexait une partie de la Tchécoslovaquie, mettait le pied en Autriche en prétextant réunir tous les Allemands au même territoire. Cette fois, Poutine fait de même en prétextant ramener les peuples russophones à la grande Russie.
On n’aurait pas pu croire qu’en 2022, on puisse assister à ce genre scénario d’un dirigeant despotique, voire à la santé mentale discutable, qui décide un bon matin d’envahir le pays voisin et d’enclencher par le fait même une vaste crise internationale.
Car, inévitablement, ces événements entraînent des conséquences importantes sur l’économie mondiale, notamment les approvisionnements en pétrole, les marchés financiers, les exportations et importations de diverses marchandises.
À court terme, cette crise ne risque pas de nous affecter directement; mais comme le dit l’expression : « On sait quand ça commence, mais on ne sait pas quand (et surtout comment) ça va finir. »
Qu’on le veuille ou non, le spectre d’une Troisième Guerre mondiale plane comme une Épée de Damoclès. Espérons que les esprits se calmeront rapidement. Je l’écris, mais j’ai peine à y croire.