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Une belle relève au salon Barbier Station

le jeudi 22 avril 2021
Modifié à 14 h 42 min le 22 avril 2021
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Ayant coiffé quatre générations de Coteaulacois et n’ayant pu trouver de la relève au sein de sa famille, le barbier Michel Brabant n’en part pas moins à la retraite l’esprit en paix. Le barbier qui compte 53 ans de métier a vendu son commerce à deux jeunes barbières d’expérience l’année dernière, au plus fort de la pandémie. « J’ai commencé en février 1970 ici à Coteau-du-Lac. Même si j’ai commencé ailleurs deux ans plus tôt. Mais l’an dernier, la fille qui travaillait avec moi est partie. J’ai décidé de vendre. C’est une belle étape. Je suis content. Parce que c’est une magnifique relève », mentionne l’ancien propriétaire de Salon Michel Brabant, devenu Barbier Station, sur le Chemin du Fleuve. Il pointe Marie-Eve Pitre et Isabelle Poissant. Deux grandes artistes des cheveux et de la barbe qui comptent de nombreuses années d’expérience. « Je vois des clients heureux. La transition se fait bien. Elles vont sûrement garder une bonne partie de la clientèle. En plus d’attirer quelques-uns de leurs clients », mentionne celui qui avait eu des offres au fil des ans, de compagnies de Montréal. « J’ai toujours dit non. Je voulais des gens du coin. Et j’ai trouvé », termine celui qui était voisin du commerce de sa conjointe Monique Boyer, une esthéticienne.

La plus belle place du village

Barbier Station est particulièrement bien situé à Coteau-du-Lac. Devant l’église et à environ huit pas du bureau de poste. « Ça nous stressait au début parce que nous ne sommes pas de Coteau-du-Lac. Mais l’endroit est magnifique et on constate que les clients sont ravis », dit Marie-Eve Pitre qui compte un peu plus d’une décennie d’expérience. Sa collègue dans cette belle aventure, Isabelle Poissant prend soin des têtes de ses clients depuis 22 ans. « Nous travaillons de manière aussi traditionnelle que les anciens barbiers. Nous manions la lame droite, nous rasons les barbes. S’il y a quelque chose, c’est que nous sommes peut-être un peu plus minutieuses et attentionnées », dit-elle, en rigolant avec son associée.

Une opportunité en or

Les deux femmes sont collègues et amies depuis 9 ans. Elles ont commencé à envisager de se partir en affaires il y a cinq ans. « Nous avons une belle complicité. Nous tâtions le terrain pour partir ensemble. Et là, c’était le bon moment. Michel nous lègue le nom, la belle clientèle, la renommée. C’est parfait », disent les deux femmes qui traitent aux petits oignons leurs clients. « Les hommes ont changé leur relation avec la coiffure. Ils ont rapproché leurs rendez-vous. Ils prennent soin de leur apparence. Sont peut-être plus coquets. Ils suivent la mode et les saisons », concluent celles qui sont bien occupées et qui aiment interagir avec une clientèle masculine. « On en a fait notre spécialité. Il n’y a pas de flaflas. Et on aime ça. »