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Société

Un problème de surpopulation de chats dans la région

le mardi 15 octobre 2019
Modifié à 15 h 06 min le 15 octobre 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Jusqu’à récemment, Monique Roussel et Jean-Luc Hurteau prenaient soin de dizaines de chats.   Mais une plainte de voisinage fait en sorte qu’ils ne peuvent plus nourrir les chats errants qui fréquentent leurs appartements. « En fait, nous déposions de la nourriture et de l’eau devant chez nous pour que les chats puissent se nourrir adéquatement. Ils sont laissés à eux-mêmes. Maintenant, ils viennent, mais nous ne pouvons leur donner à manger. C’est d’une tristesse. C’est cruel », déplorent les voisins de la rue Saint-François à Salaberry-de-Valleyfield. Pire encore, malgré les appels incessants au service animalier, les chats ne trouvent pas preneurs. « Ils sont remplis au maximum de leur capacité. Ils ne peuvent plus prendre de chats. Alors qu’est-ce qui va se passer avec nos minous qui vont passer l’hiver dehors? », demande Monique Roussel qui aurait pu recevoir une amende si elle avait continué à nourrir les chats errants. [caption id="attachment_72298" align="alignnone" width="444"]Chats Monique Roussel et Jean-Luc Hurteau sont des amoureux des chats, mais ils se retrouvent pris entre l’arbre et l’écorce pour prendre soin de leurs animaux préférés. (Photo Journal Saint-François - Pierre Langevin)[/caption] Sans compter que s’ils font un appel et que le service animalier vient chercher un félin, ils devront débourser une quarantaine de dollars par tête. « Il va falloir qu’il se passe quelque chose. Un nouveau refuge pour animaux. Les gens achètent des chats comme si c’était un jouet. Après quelques mois, ils s’en débarrassent. C’est le même problème partout. Les gens ne prennent pas leurs responsabilités », explique Jean-Luc Hurteau qui loge quelques chats chez lui.

Un problème majeur

Katherine Landry directrice générale par intérim des services animaliers de Valleyfield comprend la détresse des citoyens. « Nous avons eu une grande demande tout l’été et ça n’a pas cessé depuis. On ne dérougit pas. Nous sommes pleins ces temps-ci. Et si nous avons un chat de trop, le MAPAQ peut débarquer et fermer l’endroit », lance la jeune femme bien au fait du problème vécu par certains citoyens. « Quant au 40 $ que nous chargeons, si les gens nourrissent les chats pendant un certain temps, ils sont considérés comme des gardiens. S’ils ne les avaient pas nourris, il n’y aurait pas de frais. Mais ce sont des humains et ils agissent dans le bien des animaux. Je comprends aussi », ajoute Katherine Landry qui évolue dans le milieu depuis trois ans. Et si elle voit la liste d’attente se remplir constamment, elle cherche des moyens pour endiguer le problème. « Il y a la ressource Ronronne avec moi, que l’on retrouve sur Facebook et qui peut trouver des familles d’accueil. De notre côté, nous cherchons des familles d’accueil et les gens qui sont intéressés peuvent nous joindre au 450 377-2428, poste 3, afin de signifier leurs intentions d’accueillir des animaux. Nous ferons des sélections et bientôt des familles d’accueil pourront desservir notre secteur. Nous essayons de trouver des alternatives. Mais nous comprenons le désarroi des gens », jure-t-elle. [caption id="attachment_72299" align="alignnone" width="444"]Chats Des animaux errants viennent fréquemment se frotter sur la porte-fenêtre de Jean-Luc Hurteau et de Monique Roussel afin de recevoir des soins qui ne peuvent leur être prodigués, sous menace d’amendes.
(Photo Journal Saint-François - Pierre Langevin)[/caption]