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Un peu de la Montérégie chez l’Alliance de Montréal

le dimanche 07 août 2022
Modifié à 13 h 54 min le 05 août 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Après un essai fructueux avec l’équipe, Samuel Chaput a obtenu le rôle de joueur de pratique. (Photo : Alliance de Montréal)

L’Alliance de Montréal a conclu sa première saison en Ligue élite canadienne de basketball (LCEB) le 1er août au dernier rang du classement. L’équipe évoque tout de même un bilan positif :  meilleures foules de la ligue, rayonnement du sport dans la province et développement des joueurs locaux. Parmi ceux-ci, on retrouve le Longueuillois Samuel Chaput, qui a passé la saison avec l’équipe comme joueur de pratique.

Après quatre années à l’université Monmouth, au New Jersey, où il a notamment joué près de 120 matchs pour l’équipe de basketball, les Hawks, Samuel Chaput aurait pu passer un été comme les autres, à s’entraîner en vue de sa prochaine saison.

Une nouvelle occasion s’est toutefois présentée sous la forme d’une nouvelle équipe professionnelle à Montréal : l’Alliance.

«En jouant pendant l’été, ça nous donne vraiment une belle occasion de poursuivre notre développement, explique le Longueuillois au Journal. Normalement, on ferait juste préparer notre prochaine saison, universitaire ou professionnelle. Là, on a la chance d’être dans une équipe pro, et de le faire en étant à Montréal.»

L'auteur de ces lignes a pu lui-même constater la belle ambiance qui règne à l'amphithéâtre de Verdun les soirs de match. (Photo : Michel Hersir)

S’inspirer des meilleurs au pays

Samuel Chaput n’a toutefois pas joué de match officiel, alors qu’il a le statut de joueur de pratique. Ainsi, il va dans la salle de musculation, s’entraîne avec le groupe, mais ne peut disputer de parties.

«Tu fais partie de l’équipe, il n’y a pas vraiment de différences avec les joueurs réguliers, décrit l’athlète de 23 ans. Mon rôle est de donner de l’opposition à mes coéquipiers. C’est une belle occasion pour moi de me développer, d’être dans le gym avec les meilleurs joueurs au Canada et des gars qui viennent des États-Unis et de l’Europe. Il y a beaucoup à apprendre juste en étant dans ce milieu-là.»

Ce dernier s’alignera avec l’université McGill cet automne. Il garde de bons souvenirs de son passage universitaire aux États-Unis, où il a entre autres aidé son équipe à atteindre le championnat de conférence à deux reprises.

Samuel Chaput, alors qu'il évoluait avec les Hawks de Monmouth. Il se décrit comme un joueur prêt à se sacrifier pour son équipe, avec des habiletés qui se transposent plus sur le terrain que sur la feuille de statistiques. (Photo : Monmouth Athletics)

Rayonnement

Luguentz Dort, Chris Boucher, Khem Birch, Bennedict Mathurin. De plus en plus de Québécois font leur chemin vers la NBA. Alors que le sport connaît un essor sans précédent, l’Alliance offre une occasion de plus aux jeunes de rêver, croit Samuel Chaput.

«Le basket va continuer à grandir avec une équipe à Montréal. Les jeunes joueurs vont voir ça et voir que c’est possible aussi pour eux de s’y rendre», affirme-t-il.

La vice-présidente aux opérations de l’Alliance, Annie Larouche, est tout à fait d’accord et renchérit.

«C’est un espoir, une inspiration. Ça donne peut-être un but aux jeunes à se motiver, à se dire : tu sais quoi, peut-être qu’un jour je vais jouer pro chez nous», soutient celle qui est bien heureuse de l’effervescence autour de l’équipe.

«On savait qu’il y avait une grosse communauté basket ici et elle a répondu présente.» 

– Annie Larouche

«Et aussi, ça donne une plateforme pour faire rayonner le sport et le talent local», ajoute-t-elle, rappelant qu’avant la LCEB, qui n’existe que depuis 2019, le Canada était l’un des seuls pays à ne pas avoir sa ligue de basketball.

Une ambiance électrisante

La saison a bien commencé pour l’Alliance, qui a remporté 3 de ses 5 premiers matchs. La formation a cependant perdu 14 des 15 duels suivants. Cette baisse de régime ne s’est toutefois pas transposée chez ses partisans.

«La foule était électrisante. Il y a un match où on perdait par 30 points et les gens restaient dans leurs sièges. Je me suis arrêtée, j’ai regardé les estrades et me suis dit : qu’est-ce qui se passe? On vit quelque chose de vraiment le fun!» souligne Annie Larouche.

Annie Larouche indique que le basketball est en plein essor dans les cinq dernières années au Québec. (Photo : Alliance de Montréal)

 

Selon elle, cela jette les bases sur la suite et signifie que non seulement l’intérêt est là pour le basketball, mais que les gens ont aimé leur expérience à l’amphithéâtre de Verdun. Ce dernier offre une expérience intimiste très recherchée chez les partisans.

«On l’a vu dans nos ventes de billets de saison. Les gens voulaient être près de l’action. Ils voulaient être sur le bord du terrain et moins dans les loges en haut», poursuit-elle.

Cette première saison à Montréal, avec ses succès au guichet, a par ailleurs été bien perçue dans les cercles de la LCEB.

«On a prouvé à la ligue qu’elle ne s’était pas trompée avec le marché de Montréal!», se réjouit Annie Larouche.