Un mannequin intelligent pour les étudiants en soins infirmiers

Lucina vient de faire son entrée au Collège de Valleyfield. Le nouveau mannequin intelligent permettra aux étudiants en Soins infirmiers et en Inhalothérapie d'être mieux préparés aux diverses situations qui les attendent lors de leurs stages en établissement.
Ce mannequin fait partie du nouveau «centre de simulation par immersion clinique» inauguré officiellement le jeudi 19 janvier au département de Soins infirmiers du Collège.
L'idée de cette approche a été lancée en juin 2012, ont fait savoir les enseignantes en soins infirmiers Anick Montpetit et Thanya St-Michel. Elle permet de mieux reproduire la réalité du milieu clinique, de développer le jugement clinique et la pensée critique des étudiants.
C'est que Lucina n'est pas qu'un simple mannequin. Placée sur un lit d'hôpital, elle respire, elle cligne des yeux, elle réagit aux médicaments qu'on lui administre et peut même échanger avec les apprenties infirmières. Cet aspect est assuré par deux enseignantes installées dans un local voisin et qui, via un dispositif audiovisuel, voient à imposer aux étudiantes diverses situations et à noter leurs interventions.
«Le but de cette approches est d'apprendre à intervenir efficacement auprès du patient… d'humaniser l'approche avec le patient et de standardiser les apprentissages», explique Thanya St-Michel.
Pour les étudiants, le recours à Lucina permet de mettre la table aux interventions qu'elles auront à faire lors de stages auprès de vrais patients. «J'ai vraiment remarqué une différence, explique l'étudiante Corinne Léger. Ça a diminué mon stress par la suite quand je suis arrivée à mon stage. On sait que ce n'est pas vrai (le mannequin) mais on entre quand même en contact avec.»
Claudia Bonin-Gauthier a pour sa part été confrontée à une situation de dépression respiratoire avec Lucina. «Ça m'a permis de savoir quoi faire et de mieux intervenir lors d'un éventuel stage. J'étais fière de moi.»
Ce projet de centre de simulation a été implanté au coût d'environ 200 000 $ par le Collège, incluant une contribution de 20 000 $ de la Fondation du Collège. Cependant, ces coûts pourraient être épongés en partie, maintenant que le gouvernement dispose d'un programme de subventions pour ce type de mannequin, a indiqué la directrice du Collège, Suzie Grondin.
Ce programme pourrait aussi permettre l'acquisition d'un second mannequin (masculin) lorsque le département disposera de l'espace nécessaire.