Sports

Un homme fort qui lève trois fois son poids

le mardi 12 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 12 septembre 2017
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Vous connaissez plusieurs humains capables de lever  une charge qui pèse plus de trois fois leur poids? Des hommes qui font osciller la balance à 56 kg (123 livres) et qui rehaussent 185 kg (408 livres) au soulever de terre, communément appelé «dead  lift»? Qui relèvent près de 168 kg (369 livres) en exécutant une flexion de jambe (squat)?

Inutile d'aller bien loin pour trouver un homme fort qui remplit tous ces critères. Serge Gauthier, de Salaberry-de-Valleyfield, incarne toutes ces statistiques. Même s'il ne mesure que 5 pieds et 2 pouces (1,57 mètres), il peut pousser sur ses épaules une barre pourvue de 110 kg (242,5 livres) de fonte au développé couché, le «bench press» en bon québécois.

C'est que le l'homme âgé de 35 ans, domicilié dans le secteur Grande-Ile, détient tous les records québécois de sa catégorie (moins de 59 kg) dans la discipline de la dynamophilie, qui combine les 3 épreuves ci-haut mentionnées. D'ailleurs, Serge Gauthier détient le titre de vice-champion national après avoir pris le 2e rang lors de la compétition comptant pour le titre canadien, en mars dernier, à Jonquière au Saguenay.

Seul un athlète de la Saskatchewan a mieux fait que le Québécois mais les deux premiers occupants du podium se sont qualifiés en prévision des Championnats du Commonwealth de «Power Lifting» - terme anglais de dynamophilie -, qui se déroulent cette semaine en Afrique du Sud. Au moment de la sortie papier du «Journal Saint-François», mercredi, Serge Gauthier doit rivaliser de force avec les représentants de quelque 25 pays sur le plateau érigé à l'Hôtel Elgro dans la ville de Potchefstroom.

«C'est la première fois que je voyage à l'extérieur du pays», mentionne en entrevue le trentenaire natif de Matagami dans le Nord-du-Québec. Un ex-haltérophile, Serge Gauthier a abandonné ce sport au tournant du millénaire en raison d'une  blessure et ce n'est qu'en 2013 qu'il a adopté la dynamophilie en tant que sport de force après avoir vu des séquences sur les ondes de RDS.

«Les charges sont plus lourdes qu'en haltérophilie et les risques de blessure sont moins élevés», décrit l'homme qui a passé une bonne partie de sa vie à travailler dans les mines de zinc et de cuivre pour le compte de l'entreprise Glencore. «La dynamophilie se distingue par ses mouvements techniquement plus basiques. L'amplitude est réduite comparativement à l'haltérophilie», précise Serge Gauthier.

Son entraînement consiste à pratiquer les 3 mouvements de base (bench press,squat, dead lift) deux fois par semaine. «On doit faire des répétitions courtes», explique le sympathique bonhomme. En compétition, l'athlète a droit à 3 essais pour exécuter chacune des épreuves et il ne doit pas dépasser une minute en temps pour faire sa routine. Le meilleur essai retenu pour chaque épreuve est additionné afin d'établir la somme des meilleures barres et de déterminer le vainqueur. En cas d'égalité, le compétiteur le plus léger remporte la victoire, ce qui avantagerait Serge Gauthier car à 56 kg,  il se trouve à être le moins lourd de sa catégorie (moins de 59 kg).

Le Campivallensien d'adoption a déménagé de son Matagami natal pour accompagner la femme qui partage sa vie depuis une dizaine d'années. Sa conjointe, Annick D'Aoust, originaire de Saint-Polycarpe, revient dans son patelin après avoir décroché un emploi comme adjointe administrative au Centre D'Main de femmes à Salaberry-de-Valleyfield.

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