Un campus universitaire à Sainte-Marthe
Ottavia Lelandais, Annie Poulin, cheffe institutionnelle du projet de Campus ÉTS à Sainte-Marthe, Roger Konmeu Wantiep, Michel Bertrand, directeur général de Sainte-Marthe, Claudia Baril, directrice générale associée de la municipalité, François Pleau, maire de Sainte-Marthe, Janie-Masse Dufresne, professeure en génie de la construction et conseillère scientifique en chef de la municipalité de Sainte-Marthe, Solène Mermilliod, et Manon Dijoux. (Photo Groupe CNW/École de technologie supérieure)
La petite municipalité de Sainte-Marthe accueille maintenant sur son territoire un campus universitaire de l'École de technologie supérieure (ÉTS) qui logera dès l'automne 2026, des groupes étudiants inscrits au nouveau baccalauréat en génie de l'environnement.
La municipalité d'un peu plus de 1000 habitants devient ainsi la première municipalité rurale au Québec à accueillir un campus universitaire permanent. Celui-ci sera aménagé dans le bâtiment patrimonial de l’ancien presbytère, ce qui viendra ainsi assurer sa préservation et sa mise en valeur.
Le campus servira de laboratoire à ciel ouvert pour les étudiants et chercheurs, qui y analyseront notamment les enjeux environnementaux et les impacts des changements climatiques. Le territoire de 80 km² de la municipalité, riche en écosystèmes variés, constitue un terrain d’apprentissage unique.
Le nouveau programme de baccalauréat en génie de l'environnement accueillera sa première cohorte en septembre 2026. Cette formation dotera les étudiants des compétences nécessaires pour concevoir des solutions d'ingénierie face aux enjeux environnementaux actuels et futurs. Selon les estimations de l'ÉTS, le programme générera des retombées économiques annuelles de 4,4 M$ d'ici 3 à 4 ans, une fois qu'il aura atteint sa vitesse de croisière.
Kathy Baig, directrice générale et cheffe de la direction de l'ÉTS, affirme que cette acquisition de l'ancien presbytère marque «un tournant pour notre établissement qui élargit son empreinte au-delà de Montréal tout en bonifiant son offre avec ce programme de premier cycle en génie de l'environnement. Notre expertise en recherche environnementale se concrétise désormais dans un environnement d'apprentissage en contexte réel, au cœur même des milieux étudiés.»
Cette collaboration entre l'ETS et la municipalité de Vaudreuil-Soulanges remonte à près de dix ans, lorsque le professeur Michel Baraër a initié des projets de recherche sur le territoire, avec le soutien des agriculteurs locaux et de du directeur général de la municipalité, Michel Bertrand. En 2021, ce partenariat a permis la création d'un bassin versant expérimental (BVE) de 10 km², véritable laboratoire d'hydrologie à ciel ouvert équipé de cinq sites de collecte de données hydrométéorologiques et de puits profonds.
Ces liens ont a également mené à la création d’un conseil scientifique municipal, une première pour une petite municipalité rurale et qui fait l’orgueil de son conseil municipal. Janie Masse-Dufresne, professeure à l’ÉTS, assume à titre bénévole le rôle de scientifique en chef de la municipalité de Sainte-Marthe.
Le maire de Sainte-Marthe, François Pleau, soutient que «cette collaboration représente bien plus qu'un simple projet éducatif : c'est un véritable partenariat qui valorise notre patrimoine bâti tout en positionnant notre municipalité comme un lieu d'innovation en matière environnementale. Nos citoyens bénéficieront directement de cette expertise scientifique pour répondre aux défis climatiques qui touchent notre territoire rural.»
Le maire estime que ce projet démontre qu’une petite municipalité rurale peut devenir un acteur majeur de l’innovation scientifique liée à l’environnement et au milieu agricole.