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Un camion sans queue ni tête à la Marina de l’Anse
le mardi 21 mai 2019
Modifié à 17 h 00 min le 21 mai 2019

Une imagination débordante, 56 000 métiers, une tonne de talent et maintenant un camion à deux têtes.
Michel Ranger, propriétaire de la Marina de l’Anse à Les Coteaux, ne cesse de surprendre. Sa dernière invention, un camion à deux volants pour faciliter les manœuvres de mise à l’eau des bateaux qui se trouve dans sa marina. « Je n’ai pas large de terrain et je devais toujours m’y reprendre à plusieurs reprises pour mettre le bateau dans le bon sens, reculer, mettre à l’eau en utilisant le rétroviseur. Avec ce camion, je suis toujours par en avant », rigole ce mécanicien, soudeur, forgeur, menuisier et on en passe.
Le septuagénaire a pensé à son camion en se basant sur ce qui se fait dans l’industriel. « Les skylifts. Ils vont dans les deux directions sans changer de côté. Je me suis inspiré de ça et des lift trucks », plaide-t-il, installé à l’un des deux volants de son bolide unique.
Jocelyne, la femme de Michel Ranger est fière de ce que fabrique son mari qui a toujours un projet en tête. Un Jeep 1943 à remonter, une dameuse de pistes de motoneiges, une remorque hydraulique. Les projets et les idées fusent sur la rue Principale à Les Coteaux.[/caption]
Effectivement, le père de famille, maintenant heureux grand-père, a été à l’école des Arts et des Métiers sur Larocque, maintenant transformée en salon de quilles, dans son adolescence. « J’ai fait une neuvième année à la campagne, ici à Les Coteaux. Mais à Valleyfield, ils disaient que ça équivalait à une 7e année. Alors j’ai commencé avec le premier métier. Forgeron. Par la suite j’ai touché à tout », raconte avec moult souvenirs et détails l’homme de 76 ans.
Un génial patenteux
L’ancien directeur du service incendie de Les Coteaux est à la retraite depuis de nombreuses années. Il se tient occupé en fabriquant toutes sortes d’engins sur son terrain. « J’ai patenté toutes sortes de choses dans ma vie. Ça me tient occupé. À la retraite, il n’y a que deux choses importantes. Le jour qu’il est et l’heure qu’il est. Entre les deux, tu dois t’occuper », raconte Michel Ranger qui a commencé à toucher à la mécanique à l’âge de 12 ans, dans le garage de son père. « Il faut qu’il soit occupé. Le jour où il ne pensera plus à ses choses, ce sera fini », lance son épouse, Jocelyne, fière de son mari, « qui fait tout. » [caption id="attachment_62977" align="alignnone" width="521"]