Faits divers

Un ami de Yolande Rajotte-Descoteaux se questionne

le vendredi 04 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 04 décembre 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Un membre de l’entourage de Yolande Rajotte-Descoteaux, cette dame retrouvée noyée dans le parc Marcil, le lundi 2 novembre, se questionne. Pour lui, plusieurs points doivent être éclaircis afin de comprendre les vraies circonstances entourant le décès de son amie.

Vianney Lelièvre était le voisin de la dame dans une résidence pour personnes âgées située à Montréal. Il décrit sa relation avec la défunte comme étant des plus amicales.

«Je connaissais très bien Yolande Rajotte-Descoteaux, assure M. Lelièvre. C’était ma voisine. Nous mangions régulièrement à la même table dans notre salle à manger communautaire. J’étais, selon Yolande, son meilleur confident. À ce titre, nous pouvions donc parler très ouvertement des différentes choses de la vie.»

Vianney Lelièvre s’explique difficilement que son amie se trouvait à Salaberry-de-Valleyfield même si elle y a jadis habité. «Yolande a déjà possédé une maison à Salaberry-de-Valleyfield, confirme M. Lelièvre.  Elle l’avait vendue à un parent en essuyant apparemment une très grosse perte d’argent. Elle disait plus de 100 000 $. Selon ce qu’elle m’avait dit, la communication avec son acheteur, un membre de sa famille, n’était pas à son meilleur. Bref, tout cela pour dire qu’au moment de son décès, Yolande était là en terrain connu. Toutefois, elle n’aimait pas Salaberry-de-Valleyfield, mais étrangement, elle fut découverte là, morte.»

Une grande voyageuse

Même s’il pourrait être facile de parler de confusion de la part de la dame afin d’expliquer la situation, Vianney Lelièvre rejette cette théorie du revers de la main. Pour lui, c’est sans équivoque.

Il décrit Mme Rajotte-Descoteaux comme étant une grande voyageuse. «En décembre 2014 elle était allée aux îles Marquises. Pour une femme de 75 ans et voyageant seule, c’était là toute une expérience. Cette année, en septembre, elle devait aller faire un voyage gastronomique au Portugal, mais contrairement à tous ses autres voyages antérieurs, Yolande n’en parlait pas à personne. Je le sais très bien puisque c’est moi qui l’avais aidée à effectuer sa transaction sur le WEB auprès de son agente de voyage», souligne M. Lelièvre en ajoutant que son amie s’était rendue à Washington l’été dernier afin de visiter le musée Smithsonian.

Selon ce qu’a appris Vianney Lelièvre, le jour de sa disparition, Yolande Rajotte-Descoteaux aurait pris le métro à Montréal en compagnie d’une parente mais cette dernière l’aurait perdue de vue sur le quai.

«Je me questionne beaucoup car Yolande ne transportait jamais d’argent sur elle, parce qu’elle payait toujours avec sa carte guichet ou de crédit, affirme-t-il. Curieusement, le jour de sa disparition, elle transportait quelques centaines de dollars sur elle. De fait, pour avoir souvent pris des repas avec elle dans les restaurants, je peux assurer que je ne l’ai jamais vue transporter de l’argent sur elle. Ni même de la monnaie.»

M. Lelièvre a été informé de décès de son amie le vendredi 13 novembre, soit 11 jours après la découverte du corps. «Le choc fut très grand pour moi et l’est toujours à ce jour. Après tout, je la connaissais de très près. Est-ce vraiment une noyade, un suicide ou une autre circonstance? Pour moi, ce n’est pas très clair.»

Invitée à commenter la situation, Ingrid Asselin, responsable aux communications à la Sûreté du Québec mentionne que l’autopsie conclut à une noyade. «Est-ce un geste volontaire, nous l’ignorons pour l’instant. Ce que nous pouvons établir à ce moment-ci c’est que ce n’est pas un geste criminel.»