Un agresseur sexuel pourrait être libéré la journée de sa sentence

George St-Onge, reconnu coupable d’agression sexuelle sur deux personnes, pourrait être libéré le même jour de l’imposition de sa sentence, prévue le mercredi 14 juin prochain.
Arrêté par les policiers de Châteauguay le 15 février 2015, l’homme de 54 ans est détenu depuis ce temps. Comme son temps de détention préventive compte à raison d’une journée et demie par jour, le temps déduit de la peine qui sera prononcée est de trois ans et quatre mois.
Lors des représentations sur sentence qui se sont déroulées au palais de justice de Valleyfield le mercredi 5 avril, la procureure pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales Me Hélène Langis a informé le tribunal qu’une sentence de six ans de détention serait appropriée. «George St-Onge ne démontre aucun regret pour les gestes qu’il a commis, fait valoir Me Langis. Compte tenu des facteurs aggravants qui sont présents ainsi que de la jurisprudence, ce temps de condamnation est de mise.»
Afin de solidifier sa position, la poursuite a fait témoigner les deux victimes. À tour de rôle, les deux dames ont fait la lecture d’une lettre expliquant les torts qu’elles ont subis à la suite des agressions. George St-Onge est resté de glace lors des lectures. Il s’est contenté de hocher la tête à quelques reprises.
Pour ce qui est de la défense qui est assurée par Me Latour, le temps passé en détention préventive est suffisant. «Je crois qu’une sentence avec sursis est envisageable, mentionne Me Latour. M. Saint-Onge est détenu de façon préventive depuis près de 26 mois. Cela représente 39 mois. Je peux déposer la célèbre cause de l’impresario Guy Cloutier qui, pour des gestes à caractère sexuel sur deux mineurs, a eu une sentence de 42 mois.»
Le juge Stéphane Godri fera connaitre sa sentence le mercredi 14 juin.