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Art de vivre

Tout vendre pour aller vivre sur un voilier dans les Antilles

le samedi 26 février 2022
Modifié à 0 h 00 min le 24 février 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Mirka Delarosbil et Martin Guillette sur leur voilier, à Palmetto en Floride. C’est vers la fin de l’année 2022 qu’ils ont l’intention de partir pour de bon dans les Antilles. (Photo gracieuseté)

Lorsque Mirka Delarosbil et Martin Guillette ont quitté leur condo à Brossard, ce n’était pas pour déménager dans un logement traditionnel. Le couple qui compte 30 ans de vie commune s’est plutôt lancé dans une grande aventure, celle de partir vivre sur un voilier dans les Antilles.

C’est à la marina de Palmetto, en Floride, que les deux amoureux sont présentement accostés. Ils y passeront une partie de l’année, pour ensuite voguer vers les Bahamas une fois la saison des ouragans terminée.

Surveiller les conditions de mer, découvrir toutes les îles inimaginables, apprendre à vivre dans 42 pieds carrés; c’est le nouveau quotidien qui attend ce couple qui désirait sortir de sa zone de confort.

«Tant qu’à être pris à la maison à ne rien faire avec la pandémie, on s’est dit: on change de vie, on va s’acheter un voilier», raconte Mirka Delarosbil, qui rêvait d’habiter sur le bord de l’eau.

C’est ainsi qu’ils ont vendu leur maison de Saint-Jean-sur-Richelieu, déménagé temporairement à Brossard, le temps d’acheter leur bateau, et ont décollé vers la Floride, échappant à l’hiver frigorifique qu’on connaît.

Les conditions étaient d’ailleurs toutes présentes afin que le couple parte à l’aventure: leurs deux garçons ont atteint la vingtaine, elle est à la retraite et lui, qui travaille en informatique pour sa propre compagnie, était en télétravail bien avant l’arrivée de la COVID.

Se laisser aller

Une fois en mer, le couple entend naviguer sans date d’échéance.

«C’est un projet pas de date. Ça peut durer 1 an, 5 ans, 10 ans. Tant que je ne suis pas grand-mère, je ne reviens pas!» lance Mirka Delarosbil à la blague.

Si les deux voyageurs entendent passer quelques mois aux Bahamas afin de mieux apprivoiser leur bateau en mer, ils préfèrent ne pas prévoir la suite des choses.

«On ne se met pas d’itinéraire précis, indique la dame. Même aux Bahamas, on ne sait pas encore sur quelle île on ira. Souvent, tu rencontres des gens en cours de route qui changent ton parcours, qui t’amènent à des endroits qui n'étaient pas prévus.»

Elle précise toutefois qu’ils suivront la saison des ouragans pour les éviter, et bien sûr, l’horaire de travail de Martin, qui n’a besoin que d’une connexion internet pour travailler à même l’embarcation.

Pour le reste, le couple naviguera à travers les milliers îles que composent les Antilles comme Curaçao ou Aruba. Ensemble, ils ont déjà voyagé dans la région lors de croisières, mais c’est une réalité bien différente de celle qui les attend.

«Quand on va arrêter aux Bahamas, on va aller à l’épicerie des locaux, pas dans celle des attrape-touristes», illustre-t-elle.

Expérience en voilier

Le couple Delarosbil-Guillette avait tenté de s’acheter un voilier par le passé, mais le vendeur s’était retiré à la dernière minute. Il avait donc opté pour une roulotte.

«On a fait 10 ans de camping ici et là, mais l’idée du voilier nous était toujours restée en tête», souligne celle qui a longtemps été représentante pour la microbrasserie Les Trois Mousquetaires à Brossard.

Cette fois-ci, le vendeur ne s’est pas désisté et ils ont acquis le voilier tout équipé, génératrice inclue, pour environ 200 000$ US.

Dans le couple, c’est surtout lui qui a l’expérience sur un bateau, ayant notamment suivi des cours dans sa jeunesse à l’Institut maritime de Rimouski. Il a d’ailleurs repris quelques cours de capitaine de bateau et de voile en vue de leur odyssée.

Mirka Delarosbil, elle, lui fait entièrement confiance.

«Je me lance les yeux fermés!» conclut-elle.

Un nom symbolique

C’est au cours du mois d’août 2021 que Mirka Delarosbil et Martin Guillette ont acquis leur bateau, un Jeanneau Sun Odyssey 42 DS. Appelé My Girls par les anciens propriétaires, il portera dorénavant le nom MDMG.

«MDMG signifie beaucoup de choses pour Mirka et moi, a indiqué Martin sur une publication Facebook. C’est entre autres nos initiales ou main droite, main gauche – je suis droitier, elle est gauchère – et c’est aussi le nom de la compagnie familiale.»