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Temps durs pour le Centre sur L’Autre Rive

le vendredi 15 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 15 janvier 2016
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Gel salarial, abandon de l’assurance collective ou coupures de postes. Plusieurs options sont sur la table au Centre sur l’Autre Rive afin de contrer la situation financière précaire dont témoigne la maison de désintoxication.

Le tollé médiatique créé par la fermeture du centre Mélaric, de Saint-André-d’Argenteuil, le mercredi 13 janvier, soulève plusieurs questions dont une en particulier dans la région. Est-ce que ce sort pourrait aussi s’appliquer au Centre sur l’Autre Rive?

Présentement, les opérations sont assurées, mais on ignore l’avenir qui attend la maison située sur le boul. Hébert dans le secteur Saint-Timothée à Salaberry-de-Valleyfield.

Ève Robillard, adjointe à la direction du Centre, explique que les coffres sont vides à la ressource. Depuis l’adoption par Québec des coupes à l’aide sociale pour les toxicomanes qui suivent une thérapie, les impacts sur les centres sont majeurs.

«En entrant en thérapie, si le bénéficiaire est prestataire de l’aide sociale, il voit son chèque réduit considérablement, souligne Mme Robillard. En fait, il ne lui reste que 200 $ par mois.»

Puisque Québec estime qu’un prestataire de l’aide sociale n’a plus droit au revenu minimum puisque ses besoins de base sont comblés en centre d’hébergement, certains alcooliques ou toxicomanes préféreraient éviter de demander de l’aide par peur de perdre le peu d’acquis qu’ils possèdent.

«Disons que lorsque l’on avise les gens qui demandent de l’information de la nouvelle mesure, plusieurs abandonnent. J’ai même vu des personnes avoir de la difficulté à ravoir une prestation complète après avoir terminé une thérapie. Beaucoup de démarches doivent être faites pour simplement revenir dans le système à part entière.» 

Mme Robillard condamne la mesure prise par le gouvernement Couillard et assure que Québec ne respecte pas ses propres mesures. «C’est écrit dans l’entente qu’un bénéficiaire qui termine sa thérapie a une aide financière pour réintégrer la société. Présentement, c’est du cas par cas. C’est choquant.»