Telo présente la camionnette (électrique) réinventée

Telo réinvente le concept de la camionnette, d’abord en l’électrifiant, mais aussi en la rendant plus pratique et encore moins encombrante qu’une Ford Maverick ! Cette jeune entreprise californienne a diffusé aujourd’hui les premières images de sa création, de même des caractéristiques qui ont tout pour faire saliver les amateurs de nouveautés, d’autant plus qu’elle n’arrivera pas à terme avant au moins trois ans.

Mesurant seulement 3 861 mm de bout en bout, cette camionnette d'aventurier urbain a des dimensions d’un véhicule sous-compact. Elle n’est pas plus longue qu’une Mini Cooper à 3 portes ! 

Cela ne l’empêche pas d’avoir un habitacle à 4 portes assez spacieux pour accueillir cinq passagers, affirment ses concepteurs. De plus, sa caisse a une surface utile de 1 524 mm (60 pouces). C’est plus qu’avec une Ford Maverick, qui doit se contenter d’une caisse de 1 382 mm (54,4 po). 

De conception traditionnelle, la petite camionnette de Ford a également un moteur thermique logé à l’avant de sa carrosserie, chose que n’a pas la Telo. L’absence totale de porte-à-faux avant le démontre clairement et lui donne cette longueur minimaliste qui favorisera son utilisation dans les espaces de stationnement réduits et les petites rues des villes congestionnées.

Rappelez-vous la Midgate de l’Avalanche

De plus, les photos fournies par Telo nous permettent de constater que la cloison arrière de l’habitacle peut être ouverte (comme la Midgate d’une Chevrolet Avalanche) pour accroître la surface de chargement en sacrifiant les places arrière, une caractéristique qui fait défaut à la Maverick.

Cette conception permettrait de charger dans cette caisse de 60 x 60 x 18 po des feuilles de contreplaqué de 4 x 8 pi, de longues échelles ou même une planche de surf de 9 pi. 

Pour ajouter à son côté pratique, on a aussi prévu un couvre-caisse coulissant qu’on imagine semblable à celui d’une camionnette Hyundai Santa Cruz. On trouve aussi de petits coffrets aménagés dans les ailes arrière, devant la roue. 

La caisse pourra aussi être modifiée pour recevoir une seconde banquette à trois places et une extension pour le toit, qui transformera cette camionnette en utilitaire. 

Puissant et performant

Côté technique, les concepteurs attribuent une masse de 2 000 kg à leur camionnette. Ses deux moteurs qui livreront 380 kW (500 ch) aux quatre roues seront alimentés par une batterie offrant une autonomie de 550 km. Cette motorisation procurera une vitesse de pointe de 200 km/h et une accélération de 0 à 100 km/h en 4 s environ.

Cette entreprise de San Carlos, Californie, a été fondé par Jason Marks et Forrest North. Le premier est connu pour le travail accompli dans le développement des dispositifs d’aide à la conduite modernes, alors que le second a travaillé à la conception de la batterie de la Tesla Roadster. 

Après avoir quitté l’entreprise d’Elon Musk, North a cofondé Mission Motors en 2007, une entreprise qui devait lancer une motocyclette électrique de haute performance, projet qui n’a jamais abouti. Plus récemment, il a été impliqué dans un autre projet visant à établir dans les grandes villes un service de trottinettes électriques en partage appelé Neptune.

À ce duo s’ajoute le Suisse Yves Béhar, le fondateur de Fuseproject. Ce studio de design international, qui a conçu l’intérieur et l’extérieur de la camionnette, a réalisé auparavant de nombreux projets pour de grands noms, notamment Samsung, L’Oréal, Puma, SodaStream et Prada.

Un nom emprunté au grec ancien

Quant au nom Telo, il provient du mot grec ancien telos (τέλος), qui signifie but, résultat, achèvement. Les cofondateurs s’en sont inspirés parce qu’il évoquait une vision d’avenir utile pour le transport durable, nous apprend la porte-parole de Telo, Sydney Mauro.

Naturellement, on est encore loin de voir cette camionnette sillonner nos routes. Il reste beaucoup de travail à faire pour l’amener du stade de développement à la production et la commercialisation. 

D’ici là, l’entreprise entend construire les 500 premiers exemplaires à la main au cours des deux prochaines années pour ensuite laisser à un assembleur établi aux États-Unis (aucun nom n’a été mentionné) le soin d’amorcer la production de masse, étape que Telo espère atteindre d'ici trois ans. C’est du moins ce qu’affirme le site FastCompany, qui a interrogé les cofondateurs et Béhar. 

Entre-temps, les gens qui sont séduits par ce concept — et par le prix annoncé, soit 49 999 $US —peuvent verser dès maintenant un dépôt de 152 $US (oui, c’est vraiment le montant exigé) pour en réserver un.  

Photos : Telo

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