Stéphanie Blain, nouvelle coqueluche des régates
Stéphanie Blain, il va sans dire, a épaté la galerie à son baptême de feu dans un hydroplane aux Régates de Saint-Félicien. La jeune femme a fait sensation au lac Saint-Jean en conduisant de façon impeccable l'embarcation «Canada Girl» S-757 de classe 2,5 litres.
La pilote de McMarsterville a fait écarquiller les yeux à son second départ sur le circuit motonautique en remportant la finale consolation grâce à une performance remarquable. Confinée au corridor extérieur en raison de restrictions liées à son statut de recrue, Stéphanie a fait une remontée spectaculaire pour venir coiffer Philippe-Hervé Cardinal et son «S-222» dans le dernier droit.
Qualifiée d'office pour la finale, la fille du vétéran coureur Mario Blain en a remis lors l'épreuve ultime de son premier week-end de course dans la Ligue de Régates d'hydroplanes. Prenant le départ une fois de plus dans le 8e corridor, Stéphanie a retranché 3 positions au fil des tours de piste sur la rivière Ashuapmushuane. Un assaut tardif lui a permis de ravir la 4e place à Tommy Shannon dans le «Pièces d'autos Valleyfield» S-4.
Véritable coup de cœur des 12e Régates de Saint-Félicien, Stéphanie Blain a vite capté l'attention du public et son nom était sur toutes les lèvres dans les puits de ravitaillement. Jolie, confiante en ses moyens et exhibant une maturité au-delà de ses 22 printemps, elle est rapidement devenue la nouvelle coqueluche de la «Hydroplane Racing League».
Interrogée par l'auteur de ces lignes à l'issue de sa victoire dans l'épreuve consolation à Saint-Félicien, Stéphanie a bien pesé ses mots. «La passion de conduire un bateau, c'est certain que je l'ai. Pour ce qui est du talent, ça reste à voir», devait-elle commenter, après avoir eu droit à une étreinte de son père Mario et de son ami de cœur, Nicolas Prévost, chef d'équipe du «Canada Girl».
Le paternel était nerveux lors des premières sorties de sa progéniture et il aurait préféré que Stéphanie lève le pied davantage. Or, les craintes se sont apaisées au diapason de l'assurance démontrée par la bougie d'allumage de 5' 4'' et 108 livres sur la rivière à Saint-Félicien et aux Régates de Brockville (Ontario) une semaine plus tard.
Il semble donc que tous les éléments sont réunis pour favoriser le succès de la dernière compétitrice de la lignée des Blain/Demers: les gênes familiaux, le désir de vaincre, un pilotage intense et un attirail de premier plan. Née quelque temps après la retraite temporaire de son père, Stéphanie n'avait vu que des vidéos, photos et trophées avant de parcourir les sites comme équipière en 2016. «J'ai maintenant la chance de piloter à mon tour l'un de ces bijoux», évoque-t-elle.
La nouvelle pilote s'est fait attendre et elle a dû patienter au 2e jour du 3e événement de la saison pour compléter 5 tours une première fois à bord de l'ancien «EMK» S-999 d'Eric McKenna, dont l'historique est bien garni (ex-Vegas, Top Gun, Miss Virgo, Orange Rush). La glace a été brisée aux Régates de Saint-Félicien et un avenir prometteur attend la conductrice qui carbure à l'adrénaline au même titre que 5 autres femmes dans la HRL, soit Alexis Weber, Karson Kennedy, Stéphanie Leduc, Andrée-Anne Bergeron et Nathalye Campeau.