Stéphane Billette cumule six triathlons Ironman à son palmarès

Il a été ministre dans le gouvernement de Philippe Couillard, il voit au développement économique de Salaberry-de-Valleyfield, mais c’est surtout comme triathlète que Stéphane Billette parvient à dépasser ses limites. 

À 51 ans, il a complété son 6e triathlon Ironman le 20 novembre à Tempe, en banlieue de Phoenix, Arizona. Il a mis un peu plus de 11 heures, 50 minutes, pour parcourir 3,8 km à la nage, 180 km à vélo et 42,2 km à pied, l’équivalent d’un marathon traditionnel.

Une épreuve qu’il a jugée plus difficile que d’autres, en raison des vents qui sévissaient, du mauvais état de la route et surtout de la fatigue accumulée au cours des derniers mois. À peine trois mois plus tôt, en août, il avait complété le Ironman présenté à Mont-Tremblant et en juin, il se trouvait au fil de départ de l’épreuve de Francfort, en Allemagne. 

« Je m’étais entraîné comme jamais pour cet Ironman, une épreuve inscrite au championnat européen. Le plus haut niveau d’entraînement jamais atteint pour moi, raconte-t-il. J’étais prêt à prendre le départ mais j’ai été frappé de plein fouet par la COVID, je n’avais plus d’énergie, j’ai dû abandonner. Ça m’a pris trois semaines pour me rétablir. »

Discipline et adrénaline

Stéphane Billette s’astreint à une exigeante discipline pour se préparer à ces différentes compétitions. De la course à pied au quotidien, de la natation trois fois par semaine à la piscine de la Cité des Arts et des Sports, à raison de 100 à 150 longueurs par entraînement, sans oublier le vélo, que ce soit sur un vélo stationnaire ou sur la route.

« On est chanceux dans la région car on dispose d’un beau réseau cyclable et de plusieurs plans d’eau propices à l’entraînement. Il m’arrive d’aller nager dans le vieux canal ou dans le lac Saint-François, où j’ai déjà relié Saint-Anicet à Saint-Zotique. »

Le triathlète fait d’ailleurs partie d’un club d’entraînement, l’équipe BART, où il peut bénéficier d’un encadrement lui permettant de performer tout en respectant ses limites. « Souvent, le danger, c’est de trop s’entraîner, dit-il. Il ne faut pas que la compétition mène ta vie, mais qu’elle soit un complément. »

Pour chaque compétition Ironman auxquelles il participe, il prend soin d’aller examiner le parcours pour en percevoir les particularités, les dénivellations, la météo ambiante, les caprices du vent. 

De son bureau au 4e étage de l’hôtel de ville de Salaberry-de-Valleyfield, l’ancien politicien voit maintenant au développement économique de la capitale du Suroît. Député de Huntingdon de 2008 à 2018, dont quatre à titre de ministre au Développement économique régional, PME et allègement règlementaire, Stéphane Billette n’entrevoit pas de retour sur les affiches électorales. « La politique, je le regarde de loin, je ne la subis plus », dit-il.

Son travail, sa famille et l’activité physique lui procurent un rythme de vie qui lui convient. D’ailleurs, l’entraînement ne le prive pas nécessairement des petits plaisirs de la vie. « Après chaque Ironman que je termine, je me paie un trio Big Mac… ça vient compenser pour les calories dépensées et les quantités de sel perdues. »

« Après chaque Ironman que je termine, je me paie un trio Big Mac…  »