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La SQ et ses policiers : deux visions complètement différentes

le vendredi 04 mai 2018
Modifié à 11 h 50 min le 04 mai 2018
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Certains agents de la Sûreté du Québec de la MRC de Beauharnois-Salaberry déplorent la réorganisation appliquée par l’administration. Selon eux, celle-ci ferait en sorte que les délais pour répondre aux appels sont plus longs, car ils travailleraient à effectifs réduits. «Qu’est-ce qui est plus important, se questionne un policier sous le couvert de l’anonymat. Répondre aux appels ou de donner des tickets? Présentement, c’est simple. On dirait que les appels sont vus comme des dépenses et que les tickets sont des revenus dans les coffres.» Cette façon de penser du policier serait partagée par plusieurs de ses confrères. «Maintenant, nous avons l’obligation de tenir des opérations de sécurité routière à raison d’une heure par jour par agent, confirme le policier rencontré. Pour les équipes, cela représente donc, deux heures par quart de travail à donner des tickets.» Le policier assure également que les effectifs sur le terrain sont en nombre insuffisant. «Sans donner de détails, il arrive qu’il n’y ait que deux patrouilles pour tout le territoire, dit-il. Comme il y a forcément une voiture dans le secteur de Sainte-Martine, ça ne reste qu’une équipe pour répondre aux appels pour tout le reste du territoire de la MRC de Beauharnois-Salaberry.» La Sûreté du Québec réagit Du côté de la Sûreté du Québec, le lieutenant Jason Allard, responsable de la planification opérationnelle, explique que le corps policier ne divulguera pas des informations spécifiques à sa capacité opérationnelle. Toutefois, M. Allard précise que la population doit savoir que les effectifs nécessaires pour assurer la sécurité du public sont toujours maintenus. «Le nombre de policiers n’est pas décidé de façon aléatoire, au contraire, une analyse des charges de travail, les distances parcourues, les types d’appels et les heures auxquels on fait appel aux policiers font partie de cette démarche, souligne le lieutenant. De nouveaux aménagements des horaires de travail de nos policiers permettent à l’organisation d’avoir des policiers toujours aux bons endroits, aux bons moments.» Plus d’agents aux bons moments M. Allard insiste sur le fait que globalement, le nombre de policiers dans Beauharnois-Salaberry n’a pas diminué. «Les aménagements d’horaire nous ont permis d’augmenter le nombre de policiers aux moments clés, que ce soit aux heures de pointe, les fins de semaine, des opérations policières particulières, de jour, comme de nuit, ou tout autre moment où les policiers pourraient être plus sollicités.» [caption id="attachment_47367" align="alignright" width="521"] Désormais, les policiers ont l’obligation de tenir quotidiennement une opération de sécurité routière d’une heure par quart de travail.[/caption] Advenant qu’une situation particulière survienne et que les effectifs sur le territoire ne seraient pas en nombre suffisant, Jason Allard confirme que des renforts pourraient arriver rapidement. «La desserte policière de la Sûreté du Québec ne se limite pas à un poste, une MRC ou une région, fait savoir Jason Allard. L’ensemble des postes travaillent conjointement et collectivement pour assurer la desserte pour l’ensemble de la population, sans limites ou frontières. Cette facilité permet de déployer rapidement l’entraide entre les différents postes dont tous les appels sont coordonnés par le même centre de gestion des appels.» Du renfort lors des Régates de Valleyfield Afin d’imager ses propos, M. Allard souligne que dans le cadre des Régates de Valleyfield, le nombre d’effectifs est augmenté considérablement. «Je ne peux pas dire le nombre, mais il y a beaucoup plus de policiers dans le secteur lors de l’événement. Il peut même avoir des effectifs provenant des postes voisins.» Quotas de contravention Alors que le policier rencontré par le Journal Saint-François jure avoir l’obligation de tenir quotidiennement une opération de sécurité routière d’une heure et qu’il sera rencontré s’il ne donne pas un nombre suffisant de contraventions, Jason Allard explique qu’il ne faut pas voir cette mesure comme un quota. «La sécurité routière fait partie des mandats de la Sûreté du Québec, indique M. Allard. La Sûreté du Québec n’impose pas de « quotas » à ses policiers, elle donne par contre des priorités à ces derniers, qui peuvent inclure des opérations spécifiques.  Ces priorités sont souvent décidées en partenariat avec le comité de sécurité publique de la MRC et permettent d’adapter les interventions policières aux réalités régionales.»

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