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Souvenirs d’une légende : Howie Benns

le vendredi 08 juin 2018
Modifié à 17 h 06 min le 08 juin 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

MOTONAUTISME. A l’approche des 80es Régates de Valleyfield, il est difficile de ne pas avoir une pensée pour un pilote légendaire qui a fait vibrer les fervents du sport motonautique pendant près de trois décennies. Howie Benns, qui nous a quittés pour un monde supposément meilleur en mars dernier à l’âge de 78 ans, a marqué l’histoire de l’événement campivallensien en 1988, il y a bientôt 30 ans, quand il a enlevé les honneurs du Grand Prix de Valleyfield lors des Régates d’or. Alors que la triple couronne comptant pour les championnats mondiaux, américains et canadiens était à l’enjeu lors des 50e Régates, le pilote de la région de Buffalo (N.Y.) figurait parmi les négligés à bord de l’embarcation «Transport Leboeuf» GP-1001 propriété du héros local Jules Leboeuf. Au moment où les coques de conception «Lauterbach» commençaient à perdre la cote face aux «cabovers» en raison de la plus grande facilité de ces derniers bateaux à négocier les tournants, plusieurs ne croyaient plus aux chances des bolides «conventionnels» de filer jusqu’au cercle des vainqueurs. Contre toute attente, alors que les favoris Jean Théorêt (Miss Danash GP-929), Mark Tate (Grand Prix Valleyfield GP-1988) étaient impliqués dans un accrochage avec John Huganir (Nori Lynn GP-404) peu avant le départ de la finale Grand Prix, Howie Benns a propulsé le «Leboeuf» GP-1001 en tête grâce à une poussée opportune. Le pilote âgé alors de 48 ans n’a jamais regardé derrière par la suite et il a triomphé dans l’épreuve phare des 50e Régates. Un bon nombre de spectateurs présents sur les rives de la baie Saint-François en juillet 1988 ont toujours en mémoire le souvenir de l’unique Howie Benns, brandissant le drapeau quadrillé lors de son tour d’honneur à la suite de son exploit. Il s’agissait d’une 2e victoire en carrière dans la classe Grand Prix aux Régates de Valleyfield pour le coureur que les fans appelaient tout simplement «Howie». Un des pilotes favoris des amateurs de courses d’hydroplanes de la région, le conducteur chaussé de bottines de travail avait connu la gloire une première fois aux commandes du «Sudden Seven» en 1973. Howie a répété son accomplissement trois années après les régates du 50e anniversaire, en 1991, alors qu’il a gagné la finale du Grand Prix à bord du «Miss Dinomytes» GP-1001, le même hydroplane qui l’avait amené à bon port en 1988.