Situation fragile dans les hôpitaux du CISSSMO
Une diminution de services sera opérée dans les prochains mois dans le complexe temporaire adjacent à l'urgence de l'Hôpital du Suroît. (Photo Journal Saint-François - Mario Pitre)
La Loi qui limite le recours à la main-d’œuvre indépendante et aux infirmières provenant d’agences aura des impacts sur les services dans la région. Déjà, le Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) diminue certaines activités et évalue si d’autres fermetures de lits seront nécessaires en plus d’avoir obtenu l’appui des CISSS voisins au besoin.
Le CISSSMO réorganise momentanément son offre de services afin d’offrir les soins et services requis par ses usagers. «Nous sommes présentement en diminution des activités dans le complexe temporaire situé à côté de l’urgence du Suroît et sommes en train d’évaluer si d’autres fermetures seront nécessaires au début de la semaine prochaine, a répondu la direction des communications et des affaires publiques du CISSSMO lorsque questionnée sur son plan de contingence. Plusieurs démarches intensives sont en cours pour les limiter au maximum. Nous suivons la situation de très près et cette dernière est en constante évolution.»
Le ministère de la Santé et des Services sociaux, ainsi que les CISSS limitrophes ont accepté de l’appuyer pour minimiser les impacts durant la période de transition qui verra à réduire le recours aux agences (voir plus bas). Ce qui pourrait impliquer des transferts d’hôpitaux, proposés par le personnel. Le tout pour permettre un meilleur équilibre et une optimisation des ressources.
«Nous sommes conscients des défis auxquels nous faisons face actuellement et nous comptons sur la compréhension de la population face à notre capacité d’offrir des services et face à nos employés, a affirmé Bernard Cyr, directeur général adjoint aux programmes de santé physique générale et spécialisée au CISSSMO. Cette situation est temporaire et nous remercions sincèrement nos employés, gestionnaires et médecins pour leur mobilisation sans faille. Il s’agit d’un véritable travail d’équipe, incluant les usagers, et nous y arriverons. »
Main-d’œuvre indépendante
Les mesures associées à la Loi limitant le recours aux services d’une agence de placement de personnel et à de la main-d’œuvre indépendante dans le secteur de la santé et des services sociaux, qui entrent en vigueur cette semaine, comprennent un plafonnement des tarifs des agences. Une diminution des disponibilités de la main-d’œuvre indépendante est observée avec l’objectif que ces infirmières d’agence rejoignent le réseau.
L’objectif est d’abolir le recours aux agences d’ici octobre 2026. «Des mesures sont instaurées pour réduire graduellement le recours aux ressources issues d’agences privées, laisse savoir le CISSSMO. Au cours des dernières semaines, une vaste campagne pour embaucher des employés des agences a été effectuée et près d’une centaine d’employés d’agences se sont joints à nous. De plus, un appel a été lancé aux employés pour les inciter à bonifier leurs disponibilités et en acceptant volontairement des quarts de travail additionnels. »
Le CISSSMO réitère son engagement à éliminer la main d’œuvre indépendante d’ici les prochains mois.
Alternative à l’urgence
Le CISSSMO répète les options qui s’offrent aux usagers afin d’éviter et remplacer une visite à l’urgence. Les médecins de famille, les pharmaciens, les lignes Info-Santé et Info-Social de même que le guichet d’accès à la première ligne représentent des alternatives.