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Le service télé à l’hôpital, un luxe que plusieurs ne peuvent se payer
le mercredi 18 octobre 2017
Modifié à 10 h 57 min le 18 octobre 2017

Après avoir défrayé les manchettes par leur absence pendant plus d’un an, voilà que les téléviseurs installés dans les chambres de l’Hôpital du Suroît retiennent l’attention pour le prix élevé de location.
Nos vérifications démontrent qu’un patient hospitalisé pour une semaine doit débourser la somme de 89,68 $ pour obtenir le service de divertissement. Il est aussi possible de prendre le service de façon mensuelle, au tarif de 204, 66 $.
«Ça n’a pas de sens, indique une infirmière à qui nous avons parlé. Lorsqu’un nouveau patient arrive et qu’il me demande le prix pour la location d’un téléviseur, je suis gênée de lui dire. Plusieurs personnes n’ont pas les moyens de louer le service.» Des propos qui nous ont été corroborés par plusieurs personnes.
L’Hôpital du Suroît n’est pas responsable du plan de location. Ce service relève de la compagnie Hôpitel qui s’occupe de fixer le prix de location. Serge Legault, vice-président des ventes et chef de la technologie chez Hôpitel, explique que le prix de location est préétabli avec le contrat qui lie son entreprise avec le Centre de santé et de services sociaux de la Montérégie Ouest (CISSSMO). «Les usagers doivent savoir que nous avons fourni tous les équipements en lien avec le service, indique M. Legault. Ni le CISSSMO ni l’Hôpital du Suroît n’a eu à débourser quoi que ce soit. Les patients sont libres de louer ou non la télévision. Ce n’est pas un service obligatoire.»
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Selon une infirmière, plsuieurs patients déplorent le coût élevé de location d'un téléviseur.[/caption]
Le vice-président laisse savoir qu’à l’époque où le coût de location était de 6 $ par jour, la population trouvait que c’était trop cher. «Nous essayons de maximiser notre service au moindre coût, mais c’est tout le temps trop cher pour les gens, souligne Serge Legault. Nous retournons en appel d’offres dans les prochains mois donc, nous verrons les options possibles. Plus le contrat est long et moins le coût de location sera élevé.»
Ristourne
Hôpitel dispose de 89 téléviseurs en location à l’hôpital du Suroît. L’entreprise prévoit l’installation d’environ 70 postes supplémentaires dans les prochaines semaines.
Une des particularités de l’offre est que la compagnie Hôpitel verse une ristourne monétaire à la Fondation de l’Hôpital du Suroît. «Si le prix est ajusté à la baisse, la ristourne sera également à la baisse, fait savoir M. Legault. S’il n’y en avait pas, le coût de location serait moindre. Il faut comprendre que le contrat a été accepté avec ces conditions. Il faut dire que c’est notre entreprise qui fournit les préposés et que nous déboursons tous les frais encourus par le contrat.»
Après vérification auprès du CISSSMO, il semble que les plaintes des patients se perdent. «Nos équipes n'ont pas particulièrement reçu de plaintes concernant le coût de la location des télévisions», insiste Jade St-Jean, porte-parole du CISSSMO.
Mme Saint-Jean ajoute que le contrat avec Hôpitel a été signé en 2015, soit avant la création du CISSSMO. «Ce contrat, d'une durée de 3 ans, vient à échéance en 2018, souligne la conseillère. Un appel d'offres sera donc lancé sous peu afin de trouver un fournisseur de solution de divertissement plus intégrée pour l'ensemble des hôpitaux de notre établissement.»
Mme St-Jean confirme que la Fondation de l'Hôpital du Suroît reçoit un pourcentage des sommes perçues.
Du côté de la Fondation de l’Hôpital du Suroît, Maude Daoust, coordonnatrice aux communications, fait savoir qu’un montant de 220 $ est remis en ristourne chaque mois à la fondation par Hôpitel. «Nous remercions l’entreprise, dit Mme Daoust. Cela représente la somme de 2640 $ par année.»
Un simple calcul permet de constater que la Fondation de l’Hôpital reçoit 2,47 $ par mois par appareil en location.
Au Canada, Hôpitel est un des plus importants fournisseurs de systèmes de communication télévisuelle dans le domaine de la santé, de téléviseurs en location pour les patients, de productions éducatives et de divertissement en milieu hospitalier. «À ce que je sache, il n’y a que deux entreprises au Québec qui offrent ce genre de service», conclut Mme Daoust.
Comparatif des prix de location pour hôpitaux desservis par Hôpitel
Hôpital du Suroît : 89.68$ pour 7 jours.
Hôpital Anna-Laberge (Châteauguay) : 79.62$ pour 7 jours.
Hôpital Notre-Dame (Montréal) : 81 $ pour 7 jours.
Hôpital de Saint-Hyacinthe : 82.73 $ pour 7 jours.
Hôpital de Sainte-Anne-de-Bellevue : 65.54 $ pour 1 mois.
