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Salaberry-de-Valleyfield et la culture populaire en 59 517 pièces LEGO

le mercredi 27 septembre 2023
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Camille Audette-Sabourin, coordonnatrice des expositions et des collections au MUSO, a contribué au projet. Elle a dû commander des pièces seconde main puisque LEGO ne les fabrique plus. (Photo:Journal Saint-François – Denis Germain)

L’usine Montreal Cotton, le pont piétonnier Jean-De La Lande, l’hôtel de ville, la taverne Grand Trunk, la tour des Régates et la sculpture-fontaine, tous des icônes de Salaberry-de-Valleyfield, font l’objet de reproductions dans le cadre de l’exposition 4 à 99 ans : Salaberry-de-Valleyfield en blocs LEGO, présentée au Musée de société des Deux-Rives (MUSO) jusqu’au 12 novembre.

L’exposition a nécessité le rassemblement de 59 517 pièces LEGO. Elle demeure l’œuvre de cinq constructeurs. Les noms de Jean-François Leduc et Yannick Martel, tous deux de Salaberry-de-Valleyfield, François Dubuc, de Hemmingford, et Philippe Moisan, de Québec, ont été retenus à la suite d’un appel public sur les réseaux sociaux et une communication auprès de l’Association QuéLUG regroupant les amateurs de blocs LEGO au Québec. 

Le pont Jean-De La Lande a servi de passerelle de l’ancien canal de Beauharnois au centre-ville vers 1937. Le pont, classé immeuble patrimonial, relie les rues Hébert et Victoria depuis 2011. (Photo:Journal Saint-François – Denis Germain)

Camille Audette-Sabourin, coordonnatrice des expositions et des collections au MUSO, compte également parmi les constructeurs. Ses réalisations? La reproduction de certains bâtiments locaux et la sculpture-fontaine de l’artiste Reynald Piché, longtemps visible sur les terrains du bureau de poste. 

«L’un des objectifs était de garder l’exposition locale le plus possible. On avait une liste de bâtiments municipaux que l’on voulait recréer à partir de photos d’archives que nous avions au MUSO», souligne la résidente de Coteau-du-Lac. 

La reproduction de l’usine Montreal Cotton s’est avérée difficile en raison des multiples changements au fil du temps, explique Camille Audette-Sabourin, coordonnatrice des expositions et des collections au MUSO. (Photo:Journal Saint-François – Denis Germain)

Afin de reproduire avec fidélité les bâtiments et la sculpture, le MUSO a fait appel au service d’urbanisme et des permis de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. «Ils ont déterré tous les anciens plans pour nous donner une idée très précise des structures à leur état original. Les constructeurs LEGO ne laissent pas les choses au hasard ou à l’improvisation», mentionne Angelo Galletto, directeur général par intérim au MUSO. 

Scènes de la culture populaire

L’exposition «hyperlocale», dont le vernissage a lieu aujourd’hui le 27 septembre, montre également des scènes de la culture populaire. C’est le cas du Titanic, Indiana Jones, Habitat 67 et l’univers de Harry Potter. «On devait y aller avec le champ d’intérêt des gens», explique M. Galletto. Des photos d’archives des bâtiments et de la sculpture, la présentation de films d’animation LEGO et la reproduction en blocs LEGO des vitraux de la salle d’exposition s’ajoutent.

L’exposition en est une participative; trois activités grand public viennent s’y greffer. Jusqu’au 12 novembre, les visiteurs pourront contribuer à une œuvre collective. Des tournois de construction sont prévus le 7 octobre. Catastrophe à Valleyfield, un jeu invitant les 6 à 12 ans et leurs parents à sauver la ville à l’aide de blocs, se déroule certaines fins de semaine.