Opinion

Respirer par le nez

le mercredi 10 février 2021
Modifié à 11 h 42 min le 08 février 2021
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La pandémie et les règles de confinement mises en vigueur par le gouvernement sont difficiles pour plusieurs d’entre nous. Mais peu importe, rien n’autorise quiconque à s’en prendre verbalement, voire physiquement, aux personnes qui doivent faire appliquer ces règles de conduite. J’ai profité d’un bel après-midi ensoleillé récemment pour aller profiter des sentiers du Parc régional des Iles de Saint-Timothée. Des sentiers bien aménagés, de belles installations, un environnement paradisiaque bref, tout pour relaxer en profitant du plein air. Pourtant, malgré ces conditions favorisant la relaxation et le bien-être, des employés municipaux affectés à l’entretien des lieux ont eu maille à partir avec des visiteurs irrespectueux. Des gens qui n’acceptaient pas de se plier aux règles en vigueur sur le site. Des règles sans doute peu contraignantes lorsqu’on compare aux situations auxquelles sont confrontés les travailleurs de la santé, voire des populations ailleurs dans le monde aux prises avec des famines, des conflits armés ou des catastrophes naturelles. Quand on se compare, on se console, dit l’adage. La pandémie a cependant pour effet de faire croître le niveau d’anxiété chez plusieurs. Les gens ont « la mèche courte » pour n’importe quelle contrariété qui les interpelle. Exit la politesse, le respect d’autrui. Place aux insultes et aux menaces, à l’image de ce qu’on constate quotidiennement sur les réseaux sociaux. Au point où le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, a cru bon de mettre en ligne une vidéo le 22 janvier dernier pour inviter la population à un plus grand civisme. Il rappelle à juste titre que les employés municipaux ne sont pas responsables des conditions météo ni des mesures imposées par la santé publique afin de limiter la propagation du coronavirus. Le premier ministre Legault a fait l’annonce de certains allègements aux règles de confinement la semaine dernière. Apprenons tous à respirer par le nez, car la crise sanitaire dans laquelle on baigne tous ne se terminera pas demain matin. Souhaitons que la vaccination s’accélère et que la situation se rétablisse rapidement.