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Économie

Près d’une centaine de conteneurs manipulés chaque jour

le mardi 12 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 12 mai 2015
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Le terminal intermodal érigé à Salaberry-de-Valleyfield par le géant américain CSX est véritablement sur les rails.

Les installations ultramodernes aménagées au coût de 107 millions $ en bordure de l’autoroute 530 ont été inaugurées officiellement, lundi, en présence d’une foule d’invités du milieu politique et des affaires.

Si les premiers convois de CSX ont circulé sur le site en novembre dernier pour le début de la période de rodage, l’activité ferroviaire a pris son erre d’aller depuis février. De 40 à 80 conteneurs ont été déchargés quotidiennement au cours des récents mois au terminal de 36 hectares qui comprend cinq kilomètres de voies ferrées. Lors d’une visite guidée des lieux, un porte-parole de l’entreprise a indiqué que l’achalandage se chiffre maintenant à près d’une centaine de conteneurs transférés chaque jour entre les trains et les camions par trois grues-portiques sur roues.

Les prévisions laissent présager un transit de quelque 46 000 conteneurs en 2015 et si cette tendance se maintient, la capacité d’accueil annuelle de 110 000 conteneurs pourrait être atteinte en moins de 3 ans.

Le président de CSX Corporation, Oscar Munoz, a rappelé lors de son allocution que les biens sont transportés sur des wagons intermodaux à deux niveaux de chargement jugés les plus efficaces et les plus bénéfiques pour l’environnement dans le domaine du transport de marchandises. «Ces wagons peuvent supporter une charge équivalente à 280 camions. Grâce à des investissements constants de la part de CSX, une économie record de carburant a été relevée en 2014», d’affirmer le chef des opérations de l’entreprise basée à Jacksonville en Floride.

M. Munoz devait souligner que cette réalisation constitue le bon exemple d’un partenariat entre des administrations publiques et une entreprise privée pour permettre de créer des emplois, soutenir l’économie régionale, réduire les gaz à effet de serre et établir un couloir commercial plus efficace.

«Ce projet permet aux entreprises de la région de Montréal d’accéder au réseau ferroviaire de CSX qui dessert près des deux tiers des consommateurs américains. Nous croyons que ce terminal à la fine pointe de la technologie représente un atout pour tout le Québec et la communauté locale. Nous continuerons à investir afin de grandir ensemble», a promis M. Munoz.

Emplois directs et indirects

La directrice du terminal intermodal, Diane Yelle est la seule employée de CSX en service à Salaberry-de-Valleyfield. Une vingtaine de personnes ont été embauchées par la compagnie Parsec, un sous-contractant qui dirige les opérations dans le parc industriel des Érables. Le nombre de travailleurs pourrait augmenter à environ 50 d’ici quelques années. En termes d’emplois indirects, une vingtaine de sous-contractants de la région bénéficient des retombées économiques générées par la venue de CSX.

Le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Pierre Moreau, a déclaré que cette réalisation témoigne de la confiance manifestée par les investisseurs étrangers. «Un projet comme le terminal intermodal est au cœur de la stratégie de développement de notre gouvernement», a-t-il dit.

Jean D’Amour, ministre délégué aux Transports et à l’Implantation de la stratégie maritime, a pour sa part indiqué que l’implantation de CSX cadre bien dans la politique maritime qui sera dévoilée sous peu et qui pourrait inclure l’ajout d’un quai au port de Valleyfield. Quant au maire Denis Lapointe, il a parlé d’une grande journée pour la ville. «Le terminal intermodal est un maillon de la chaîne en tant que partenaire du futur pôle logistique», devait-il signifier.