Des poutres du nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes livrées via le port de Valleyfield
Étienne Duchesne du Groupe Desgagnés a expliqué le déroulement des opérations. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Plus de 400 immenses poutres d’acier en provenance d’Espagne transitent via le port de Valleyfield depuis novembre dernier, pour la reconstruction du pont de l’île-aux-Tourtes reliant Vaudreuil-Dorion à l’île de Montréal.
Ces opérations d’une logistique complexe sont assurées par l’opérateur du Port, l’entreprise Desgagnés Logistik Valleyfield, qui accueillait une troisième cargaison mercredi, sur le navire Qamutik, opéré par l’armateur néerlandais Spliethoff.
Selon la directrice générale du Port, Isabelle Viau, le site s’attend à recevoir entre 5 et 7 navires supplémentaires au cours des prochains mois, soit environ 470 poutres. Celles-ci représentent environ la moitié des poutres requises au nouveau pont.
Elles sont entreposées temporairement au port avant d’être acheminées par camion vers le site de construction par le transporteur Groupe Bellemare.
Chaque poutre mesure 36 mètres de longueur et peut peser jusqu’à 40 tonnes métriques. Elles sont transportées en paquets de deux ou trois et chaque cargaison peut contenir une cinquantaine de poutres.
Expertise et savoir-faire
Ces livraisons confiées au Port de Valleyfield témoignent du savoir-faire et de l’expertise développées par son équipe. «Ce contrat… souligne notre capacité à jouer un rôle crucial dans des projets d’infrastructure d’envergure tout en mettant en valeur l’expertise et l’engagement de notre équipe», mentionne le président du conseil d’administration, Roland Czech.
Roland Czech et Isabelle Viau, respectivement président et directrice générale du port, témoignent du rôle stratégique que jouent leurs installations dans l’écosystème régional. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Gérant de projet pour le Groupe Desgagnés, Étienne Duchesne est le pilier de ces opérations, qui engagent une vingtaine d’employés spécialisés.
«Faut attacher les poutres sur le bateau de manière à ce qu’elles ne bougent pas si jamais la mer se déchaîne. Si une seule poutre se détache, elle va détacher le reste. Ça, c’est un coup à faire couler un bateau. Donc, ça prend une expertise…», explique-t-il.
Cela explique pourquoi Valleyfield a été choisi poursuit-il, tant pour son expertise, sa main-d’œuvre qualifiée, sa situation stratégique à proximité des grands centres et ses espaces disponibles.
La directrice générale du Port, Isabelle Viau, ajoute que ce projet vient rappeler l’importance du port dans l’écosystème économique régional. «C’est un exemple concret de la façon dont le port peut appuyer les grands chantiers publics créer des retombées économiques.»