Pourvoyeur de sapins depuis 40 ans

Chaque année, plusieurs familles s'offrent une petite balade à la campagne pour aller se procurer leur sapin de Noël à Hinchinbrooke, chez Réal Desgroseilliers, pourvoyeur de sapins depuis plus de 40 ans.
Nous avons voulu savoir pourquoi en allant à sa rencontre. Dès notre arrivée chez lui, route 202, à une douzaine de kilomètres au sud de Huntingdon, l'odeur du sapin surprend nos narines à la vue des quelque 250 conifères exposés à la vente.
Et pour cause, car M. Desgroseilliers nous informe qu'il s'agit de sapins Cook, une variété de sapins de la famille des sapins baumiers. «Il dégage une bonne odeur et perd moins ses aiguilles», dit-il. Le ministère de l'Agriculture (MAPAQ) le décrit comme un sapin de «couleur bleutée, avec des branches robustes, une croissance vigoureuse et de gros bourgeons.»
Le pourvoyeur en possède de diverses qualités, de diverses grandeurs et ceux-ci trouvent facilement preneurs dès les premières semaines de décembre, dont la Ville de Huntingdon qui s'en est procuré une dizaine. «Rendu à Noël, il n'en reste plus beaucoup, une dizaine tout au plus, mais l'an dernier je les avais tous vendus en date du 17 décembre», raconte le septuagénaire.
De producteur à pourvoyeur
Depuis sa jeunesse, Réal Desgroseilliers a eu la piqûre des sapins. Déjà, dans les années 70, il en plantait quelque 10 000 sur sa terre de Hinchinbrooke, parallèlement à son travail à l'usine Kleyn & Tinker.
La somme de travail et la mince rentabilité des opérations l'ont cependant amené à délaisser la production. Depuis 1989, il s'approvisionne chez un même producteur, Simon Lemieux, des Sapins Céleste, à Nantes, près de Lac Mégantic. C'est là qu'il s'est rendu le jeudi 24 novembre pour prendre possession de sa cuvée 2016. Des sapins âgés entre 8 et 10 ans, que le producteur estrien fait acheminer aussi loin qu'en Amérique du Sud et en Asie, dans des conteneurs réfrigérés.
À l'heure des sapins artificiels (certains sont même pré-décorés), le charme des sapins naturels demeure bien présent, assure M. Desgroseilliers. Et quoi de plus authentique que d'aller s'en procurer un directement chez l'habitant, au gré d'une balade à la campagne.
5 conseils pour entretenir votre sapin naturel
Faire un test de fraîcheur
Serrez une branche entre votre pouce et votre index et tirez-là vers vous. Si l’arbre est frais, pas plus de 5 à 10 aiguilles devraient rester dans votre main.
Conserver
Une fois acheté, gardez-le dans un endroit frais et à l’abri du vent, comme dans un garage, jusqu’à ce que vous soyez prêt à le décorer.
Entretenir
Coupez l’extrémité du tronc de l’arbre de 2 centimètres (1 pouce) au-dessus de la coupe originale et placez-le immédiatement dans le support d'arbre de Noël pouvant contenir un minimum de 4 litres d’eau.
Vérifier
Vérifiez le niveau de l’eau du support d'arbre de Noël tous les jours pour que l’arbre ne manque jamais d’eau. Un nouvel arbre absorbera 4 litres d’eau le premier jour et ensuite 1 litre d’eau par jour. Si votre arbre manque d’eau (pendant une période de plus de 2 heures), faites une nouvelle coupe du tronc de l’arbre.
Recommandation
Il est recommandé d’utiliser un support d'arbre de Noël pouvant contenir 6 litres d’eau ou plus.
(Source: Association des producteurs d'arbres de Noël du Québec)