Société

Plus de 105 000 couches ont pu être détournées du dépotoir

le jeudi 28 février 2019
Modifié à 16 h 28 min le 28 février 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

On estime à plus de 105 000 le nombre de couches jetables qui ont pu être détournées de l’enfouissement depuis l’implantation, en 2017, du programme d’aide financière pour le recours aux couches lavables à Salaberry-de-Valleyfield. La Ville de Salaberry-de-Valleyfield reconduit pour une troisième année ce programme, en mettant à la disposition de ses citoyens une subvention afin d’inciter le recours aux couches lavables, et ce, quel que soit l’âge de l’utilisateur. Depuis 2017, ce sont 155 subventions qui ont été accordées, pour un montant de plus de 21 900 $; un réel succès, estiment les autorités municipales. «Si une trentaine de couches lavables (autour de 500 $) remplacent entre 5000 et 7000 couches jetables (environ 1400 $), on comprendra que le gain est écologique, mais aussi économique». La subvention, d’un montant de 150 $, pour des achats locaux, est accessible aux Campivallensiens de tous les âges, qu’ils soient poupons, enfants, adolescents, adultes ou aînés. Selon les résultats du Canadian Urinary Bladder Survey, 33 % des femmes entre 41 et 64 ans sont touchées par l’incontinence et ce chiffre monte à 55 % pour les femmes de 65 ans et plus, mentionne la Ville dans un communiqué. Avec ce montant de 150 $, les citoyens peuvent acquérir trois ou quatre couches lavables afin de tester cette nouvelle habitude et se rassurer. L’investissement de 500 $, malgré l’économie qu’il génère à moyen terme, fait hésiter parfois les consommateurs qui ne sont pas encore totalement convaincus. La Ville propose d’ailleurs sur son site web, ville.valleyfield.qc.ca/couches-lavables, quelques références pertinentes donnant accès à des conseils, trucs et astuces. Selon Maggy Hinse, conseillère en environnement à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, « Les couches jetables sont polluantes parce que nous en jetons 600 millions par an, soit 1 tonne en moyenne par enfant jusqu’à la propreté; un chiffre ahurissant qui fait de ce déchet le 3e en importance dans les sites d’enfouissement du Québec. Leur production nécessite 40 % plus d’eau que l’utilisation et la production combinées des couches lavables. Chaque geste compte. Tendre vers ce mode d’action environnementale diminue grandement l’empreinte écologique individuelle ». Pour télécharger un formulaire, il faut se référer au site web ville.valleyfield.qc.ca/couches-lavables ou bien s’adresser au Service récréatif et communautaire, situé au 479, rue Hébert. (M.P.)