Parcours de 4500 km en motoneige pour la réconciliation avec les peuples autochtones
Patrick Brunette se balade souvent en motoneige. L’hiver dernier, il a participé à une sortie avec les Forces armées canadiennes entre Mont-Laurier et Manawan. (Photo: Gracieuseté)
Un résident de Châteauguay, Patrick Brunette, parcourra 4500 km en motoneige hors-piste au Nord du Québec de la mi-février au début mars. Il participera à l’Expédition des Premières Nations, un geste vers la réconciliation entre les Québécois et les peuples autochtones.
L’Expédition Premières Nations, prévue en 2022, a été reportée cette année en raison de la pandémie de la COVID-19. Dans quelques jours, le Châteauguois rejoindra 56 participants autochtones et non-autochtones. Le départ sera donné le 16 février à Manawan. Jusqu’au 2 mars, il sillonnera le trajet de nos ancêtres avec une pensée pour les femmes autochtones disparues ou assassinées, les pensionnats autochtones ainsi que la cause de Joyce Echaquan, cette Autochtone décédée à l’Hôpital de Joliette en septembre 2020. Le cortège s’arrêtera dans 16 communautés où 10 femmes y transmettront le feu sacré. «Il s’agit d’une femme de chaque communauté autochtone et une Québécoise. Nous serons les protecteurs des femmes», explique M. Brunette.
Patrick Brunette franchira la distance avec deux coéquipiers d’Amos et un de Montmagny, le doyen de l’expédition, précise-t-il. Le résident de Châteauguay a été sélectionné à la suite d’un concours où plus de 1000 Québécois avaient posé leur candidature. Les organisateurs de l’Expédition Premières Nations ont retenu les noms de 10 motoneigistes non-autochtones.
Patrick Brunette, au centre, portera un casque à l’image de l’Expédition des Premières Nations. L’œuvre, illustrant le sort de femmes autochtones, est signée par Fitto, un artiste de Châteauguay. À droite, Frank Benson, partenaire du projet. (Photo: Gracieuseté)
Entraide et préparation
Patrick Brunette recherchera l’entraide entre les participants, durant l’Expédition Premières Nations. «Il faudra travailler ensemble pour réussir la mission», confie-t-il. La préparation de l’homme se veut d’abord physique; il franchira une distance de 250 à 350 km par jour, indique-t-il, avec ses coéquipiers. Chacun tirera un traineau rempli tantôt de victuailles, une tente et de l’équipement. La force mentale sera aussi sollicitée. M. Brunette assiste à des rencontres virtuelles et des formations en ligne. Il mettra en pratique les conseils des organisateurs de l’expédition, mais il misera également sur son bagage personnel. «Le camping d’hiver, je connais cela avec les Forces armées canadiennes», dit celui qui occupe le poste d’instructeur de motoneiges et véhicules tout-terrain au sein de l’organisation militaire.
«Expérience d’une vie»
Patrick Brunette parle de l’expédition comme l’«expérience d’une vie». Chaque participant doit débourser 45 000 $. M. Brunette avait amassé près de 16 000 $ en date du 25 janvier. Les personnes intéressées à le soutenir financièrement peuvent manifester leur intérêt en communiquant avec lui via sa page Facebook.