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Pamela Sauvé : parcours atypique d’une auteure persévérante

le jeudi 09 mai 2019
Modifié à 10 h 26 min le 09 mai 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Pamela Sauvé a dû remettre cent fois sur le métier son premier manuscrit, afin de tenir dans ses mains son premier roman. Karma, dating et confidences est le fruit d’efforts incessants de la jeune auteure de Salaberry-de-Valleyfield. « Ça faisait longtemps que le manuscrit avait été écrit. Ça date de 2013. Aujourd’hui, tu regardes les deux versions, il n’y a plus rien de pareil. Quand j’ai recommencé pour cette version, j’ai rebâti l’histoire à partir de zéro. J’ai travaillé extrêmement fort. Je suis passé de 21 000 mots au moment de l’envoi à l’éditeur, alors que ça en prenait un minimum de 75 000. Quand les romanciers disent que ce n’est pas facile d’écrire un livre », relate la romancière dans le début de la trentaine. Ce travail lui a toutefois donné des outils, alors qu’elle planche déjà sur son deuxième livre.

Travailler ardemment pour réussir

L’exploit de Pamela Sauvé ne réside toutefois pas en sa capacité de livrer ce second roman. C’est le premier qui arrive de très loin. « J’ai un parcours scolaire assez médiocre. Il n’y avait rien de facile pour moi à l’école. Et il y a une bonne raison. J’ai appris à 19 ans que j’ai un TDA (trouble de déficit de l’attention). Je l’ai su pendant que je suivais un DEP en secrétariat. Tout allait encore mal et j’ai décidé de me procurer un premier roman. C’était un chick-lit. Je suis passé à travers et ça m’a donné la piqûre. Je n’ai plus jamais arrêté de lire », relate celle qui en a fait son métier. Elle exerce la profession d’évaluatrice de manuscrit chez son éditeur, Béliveau, en plus d’être coach littéraire. Pas mal pour une fille qui avait de la difficulté à retenir tout ce qu’elle lisait à l’école. « J’ai triplé mon secondaire 1, trois fois. À partir du secondaire 4, ça n’allait plus. J’ai été finir mes études en Ontario parce que la note de passage est de 50. Mais j’ai persévéré. Ça aussi ça m’a donné des outils. L’important c’est que tu ne te décourages pas », explique Pamela Sauvé qui vient de terminer une certification en coaching. Elle désire rencontrer des enfants et leurs parents, qui doivent vivre avec le TDA. Elle veut les aider à vaincre leur anxiété.

Une histoire accessible

Quant à son roman empreint de fous rires, de mystères et de secrets inavouables, on retrouve des pans de sa propre histoire dans celle d’AnaÈve. « C’est l’histoire d’une fille dont le copain annonce son départ. Il lui demande de ne pas essayer de le retrouver. Elle va essayer des rituels amoureux en changeant les recettes et ça va amener des conséquences. Ça va lui apporter des mésaventures. J’ai rendu ça humoristique et léger. Il y a des situations cocasses du quotidien et tout le monde pourra en rire », lance celle qui recommande son livre à partir de 16 ou 17 ans. « C’est très accessible », conclut celle qui est chroniqueuse littéraire à NousTV depuis six saisons et qui a œuvré dans quelques radios pour y parler de livres. [caption id="attachment_62666" align="alignnone" width="521"] Le premier chick-lit de l'auteure campivallensienne Pamela Sauvé est déjà en librairie depuis la fin avril, mais sera lancé officiellement le 19 mai.[/caption]   Le lancement officiel de Karma, dating et confidences se fera le 19 mai entre 17 h et 19 h chez Dez Taverne urbaine. La population est invitée à venir rencontrer cette auteure persévérante qui a su croire en son potentiel immense. Il est préférable de s'inscrire au info@pamelasauve.ca.