Un ours aperçu à Saint-Zotique

Un ours a été aperçu dans le secteur de la 86e rue à Saint-Zotique dimanche. Son signalement a été rapporté aux autorités qui ont profité de l’occasion pour rappeler les mesures de sécurité à adopter si on croise un animal sauvage. 

Anaïs Gasse, biologiste au ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a laissé savoir que des agents de protection de la faune se sont rendus dans le secteur ouest de la ville pour informer les résidents. Une surveillance s’est aussi opérée durant le transport scolaire matinal lundi.

«Il est retourné dans la forêt, a-t-elle confirmé. C’était jour de compost, il a pu être attiré par les odeurs alléchantes parce que l’ours ne cherche pas à être proche des humains. C’est l’estomac qui le dirige.»

Si un contact survient, Mme Gasse invite les gens à garder une distance avec l’ours, à rester calme, sans tourner le dos à l’animal et à s’assurer que l’ours puisse prendre la fuite. Elle recommande aussi de se faire gros et imposant. Il n’est pas conseillé de courir parce qu’il s’agit d’un animal qui peut être rapide malgré sa corpulence.

«L’ours ne cherche pas la confrontation, mentionne-t-elle. Ensuite, c’est de se cacher dans 
l’endroit sécuritaire le plus près, que ce soit un cabanon ou une auto par exemple.»

Des animaux sauvages

L’ours, comme le raton laveur ou le renard qui s’aventure parfois en milieu urbain, demeure un animal sauvage.
Mme Gasse déconseille donc de les nourrir. Parce qu’une telle pratique pourrait leur faire perdre leurs réflexes ou leurs comportements au moment de retourner dans leur habitat.

Le selfie est aussi à proscrire. Un conseil qui peut faire rire, mais qui est nécessaire parce que certains l’ont déjà fait. 

«Un ourson ça peut être bien beau, soutient-elle. Mais, la maman est protectrice et souvent très proche.»

L’appétit

L’ours observé à Saint-Zotique était visiblement à la recherche de nourriture.  

Alors que la pratique du compost gagne du terrain au Québec, les déchets organiques peuvent représenter un buffet pour les animaux sauvages.

Anaïs Gasse suggère de conserver ses bacs à l’abri, dans un cabanon ou un garage. Elle ajoute que l’on peut congeler son compost avant de le déposer, le jour de la collecte venu, dans le bac au bord de la rue.

«Le compost, en plein mois de juillet, ce n’est plus un enjeu parce que les animaux ont plus de ressources alimentaires dans la forêt, poursuit-elle. C’est plus à la fin de l’hiver où la nourriture est rare, ou avant l’hiver au moment de faire leur graisse, qu’ils peuvent être attirés par les odeurs.»

Les mangeoires à oiseaux peuvent également attirer les animaux les plus gourmands.

Il faut donc être vigilant, surtout si un animal a été observé dans le voisinage.