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Oliver Jones garde de bons souvenirs de ses 7 années à Valleyfield

le samedi 11 novembre 2023
Modifié à 16 h 22 min le 20 novembre 2023
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

C’est à Valleyfield qu’Oliver Jones a rencontré sa défunte épouse Monique Bérubé. (Photo Archives Oliver Jones)

Il y a belle lurette que le pianiste Oliver Jones n’avait pas revu Salaberry-de-Valleyfield. Le retraité musicien intronisé au Panthéon de la musique canadienne et récipiendaire de nombreux prix y a fait ses débuts dans les années 50 à l’Hôtel Larocque et au Château Salaberry.

« J’avais 17 ou 18 ans lorsque j’ai obtenu ma première job steady et c’était ici à Valleyfield où je suis demeuré pendant 7 ans, raconte-t-il en entrevue. C’est aussi ici que j’ai rencontré ma première femme.»

Jones évoluait à cette époque en compagnie du saxophoniste Richard Paris et du batteur Bruce Parent, qu’il avait connus dans le quartier de la Petite-Bourgogne à Montréal, où il a grandi.

«Les temps ont changé, dans ce temps-là on était les seuls noirs dans la ville. C’est ici que j’ai appris à parler français et je me suis fait de nombreux amis. Les gens venaient de partout pour nous voir, de Cornwall, de Montréal et on en est venus à rencontrer plusieurs autres artistes québécois par la suite», raconte le pianiste qui approche les 90 ans.

Une belle invitation

Oliver Jones se considère chanceux d’avoir été invité à l’école Saint-Eugène via l’organisme MusiCounts. « À mon âge, on pense qu’une fois notre carrière terminée on tombe dans l’oubli. Mais cet événement est très important pour moi. Lorsqu’on m’a demandé dans quelle école je voulais aller pour honorer cette bourse, j’ai tout de suite choisi celle de Valleyfield. »

Certains problèmes de santé ont forcé Oliver Jones à délaisser la musique ces dernières années. « Je pense avoir tourné la page», dit-il. Malgré tout, sa carrière demeure gravée pour de nombreux amateurs de musique et de jazz.