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Novembre : période parfaite pour dépister le radon dans les maisons

le dimanche 14 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 12 novembre 2021

On exprime la concentration de radon en becquerel par mètre cube d’air (Bq/m³). (Photo : Pixabay)

L’automne laisse tranquillement place à l’hiver et après avoir préparé la maison à la première neige en gardant les fenêtres fermées, l’aération du domicile sera à son plus bas. Toutes les conditions seront favorables à une concentration plus élevée de radon.

Comment agir en prévention? En connaissant les risques associés au radon et en sachant comment les réduire.

Depuis le début de la pandémie, les Québécois passent plus de temps à la maison. C’est pourquoi CAA-Québec leur recommande, dès ce mois-ci, de s’informer sur le radon et de faire un test de dépistage.

Qu'est-ce que le radon?

Le radon est un gaz radioactif présent naturellement dans le sol. Il provient de la désintégration de l’uranium enfoui dans la croûte terrestre. Inodore, incolore et sans saveur, il n’est pas décelable par les sens.

À l’extérieur, le radon ne pose aucun danger pour la santé, puisqu’il se dilue dans l’atmosphère. En revanche, lorsqu’il s’infiltre dans un milieu fermé, comme dans une maison, il peut s’y accumuler en fortes concentrations, particulièrement au sous-sol.

Une fois libéré dans l’air intérieur, le radon se décompose en fragments microscopiques qui se fixent à la poussière que nous inhalons. Dans les poumons, ces fragments continuent à se désintégrer en émettant des particules qui produisent un rayonnement ionisant. Plus les cellules des bronches sont bombardées par ces particules radioactives, plus le risque est grand qu’elles s’altèrent et se transforment en cellules malignes.

L’exposition prolongée et répétée au radon peut ainsi entraîner un cancer du poumon.

Chez les non-fumeurs, le radon est la principale cause du cancer du poumon. On l’associe à 16% des décès.

Le cocktail radon-tabac s’avère des plus funestes. Des données de Santé Canada démontrent qu’un fumeur exposé à des concentrations élevées de radon pendant toute une vie présente jusqu’à 33% de risques de développer un cancer du poumon, comparativement à 5% pour un non-fumeur.

Comment tester une maison?

Selon Santé Canada, toutes les maisons canadiennes contiennent du radon, peu importe leur âge, le type de construction ou leur emplacement.

Comme le radon est plus lourd que l’air, il a tendance à se concentrer dans les parties les plus basses et les moins ventilées d’un bâtiment, notamment au sous-sol pendant l’hiver.

La seule façon de connaître sa concentration en radon est d'effectuer un test à l’aide d’un dosimètre.

On exprime la concentration de radon en becquerel par mètre cube d’air (Bq/m³).

S’il n’existe pas de norme régissant la concentration de radon dans les maisons au Canada, des mesures d’atténuation doivent être mises en place si la concentration moyenne annuelle, dans les aires normalement occupées d’une maison, excède 200 Bq/m³.

Jusqu’à 600 Bq, il est recommandé de procéder aux correctifs dans un délai de deux ans, mais si la concentration dépasse les 600 Bq, vaut mieux agir dans les 12 mois.

Selon les caractéristiques de la maison et les taux d’infiltration détectés, les correctifs proposés pourront varier, tout comme leur coût, allant de quelques centaines de dollars à quelques milliers.

Pour plus d'informations, visitez caaquebec.com/fr/a-la-maison/guides/guide-pour-une-maison-en-sante/le-radon/.

(Source : CAA Québec)