Art de vivre

Nos recommandations littéraires pour célébrer la journée « J’achète un livre québécois »

Il y a 4 heures
Modifié à 14 h 17 min le 12 août 2025
Par Cassandra De Carvalho

cdecarvalho@GraviteMedia.com

Il y a des gestes simples qui font du bien tout de suite. Acheter un livre québécois en fait partie. Chaque 12 août, la Journée « J’achète un livre québécois » nous invite à pousser la porte d’une librairie, à flâner entre les rayons et à repartir avec une histoire qui va nous habiter. C’est une occasion parfaite pour découvrir des voix nouvelles, retrouver des plumes qu’on aime déjà, et, surtout, se rappeler que nos auteurs et autrices ont un talent unique pour nous émouvoir, nous faire rire ou nous faire réfléchir.

Voici cinq suggestions pour enrichir vos lectures d’ici :

 

Pétales et pépins – Flora Maille


Dans Pétales et pépins, Flora Maille peint la reconstruction après une rupture comme on repeint un mur terni : par couches de couleurs vives, avec des éclats de lumière qui percent les zones d’ombre. On suit une jeune femme d’origine québécoise et vietnamienne, entre introspection et petites folies quotidiennes. Chaque case est un tableau, où l’humour se glisse dans les silences et où la tendresse désamorce la mélancolie. C’est une BD qui nous rappelle que la fantaisie est parfois le meilleur pansement pour un cœur en morceaux.

 

Un jardin l’hiver – Clara Grande


Clara Grande signe un premier roman comme on plante des graines en plein gel, avec patience et foi dans le printemps. Un jardin l’hiver nous conduit dans le quotidien d’un CHSLD, là où le temps s’étire et où chaque geste — une main posée sur une épaule, un verre d’eau offert, un sourire complice — prend une valeur immense. Son écriture douce et attentive nous fait percevoir la chaleur humaine dans un lieu qu’on imagine souvent froid. Un récit qui parle de vieillesse, mais surtout de vie, avec cette délicatesse qui rend le simple lumineux.

 

Em – Kim Thúy


Résidente de la Rive-Sud, Kim Thúy a l’art rare de dire l’essentiel en peu de mots. Dans Em, elle nous emmène entre plantations de caoutchouc, salons de manucure et pages d’histoire marquées par la guerre du Vietnam. Ses phrases, courtes et ciselées, sont comme des éclats de mémoire : fragiles, mais capables d’éclairer tout un pan de vie. C’est un roman sur l’exil, l’amour, la perte — mais aussi sur la beauté qui surgit malgré tout. Chaque chapitre est une respiration, une parenthèse de poésie suspendue.

 

Le petit gadget qui n’avait pas d’étiquette – Lionel May


Imaginez un grand magasin où tout est rangé, classé, étiqueté… sauf un petit objet mystérieux, qui ne rentre dans aucune case. C’est de lui que parle Lionel May, dans un conte à la fois espiègle et plein de tendresse. Derrière cette histoire simple, on trouve une invitation à célébrer ce qui nous rend uniques. Pour les enfants, c’est une aventure amusante ; pour les adultes, c’est un doux rappel que la différence est une force.

 

La collection « Coup de théâtre » – Josée Bournival


Originaire de Boucherville, Josée Bournival a créé une série jeunesse qui pétille comme un éclat de rire. Dans la collection Coup de théâtre, chaque titre est une petite scène où l’humour, l’action et la malice s’entremêlent. S.O.S. Sombrero, Monsieur Pain est dans le pétrin ou encore Être rat ou pas, telle est la question… sont des histoires qui donnent envie de jouer, d’inventer et de tourner les pages à toute vitesse. Un festin d’aventures pour les jeunes lecteurs… et un vrai clin d’œil complice aux parents qui partagent la lecture.

 

Un geste qui compte


Acheter un livre québécois, c’est plus qu’un plaisir personnel : c’est un geste qui soutient celles et ceux qui écrivent, illustrent, éditent et vendent nos histoires. Derrière chaque couverture se cache un travail acharné, souvent dans l’ombre, pour que la littérature d’ici continue de rayonner. Et pour que ce soutien soit encore plus fort, rien de tel que de se tourner vers les librairies indépendantes, véritables piliers de nos communautés.

Sur la Rive-Sud, on peut être fiers de voir des autrices comme Kim Thúy et Josée Bournival briller ici et ailleurs. Le 12 août, célébrons leurs mots et ceux de tant d’autres.

Et puis, avouons-le : le vrai bonheur, c’est d’entrer dans une librairie sans savoir avec quoi on va en ressortir. Se laisser guider par ses envies, tendre l’oreille aux conseils d’un libraire passionné, et faire ensemble son “diagnostic littéraire” pour trouver le livre qui nous correspond. Car un bon livre québécois, c’est bien plus qu’une lecture : c’est une rencontre.