Mouvement de grève à l’usine Chemtrade

Les travailleurs de Chemtrade revendiquent de meilleurs salaires. (Photo CSN)
Les neuf travailleurs de l’usine Chemtrade de Salaberry-de-Valleyfield, située sur l’Ile-aux-Chats, ont entrepris une grève de 5 jours jeudi dernier.
Les travailleurs, membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des produits performants General Chemical-CSN, avaient voté à 100 % le 10 décembre, lors d’un vote secret, en faveur d’une banque de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun.
« Après seulement deux jours de négociation, dont une demi-journée en conciliation, le porte-parole de l'employeur a déposé une offre finale et globale qui n'est pas à la hauteur des demandes du syndicat. Les hausses de nos salaires sont actuellement au centre de notre négociation. Nous revendiquons des augmentations dès la première année qui vont compenser l'inflation qui nous frappe toutes et tous de plein fouet, déclare Jean-Sébastien Tessier, président du syndicat. Comme tout le monde, nous ne voulons pas nous appauvrir et nous savons que notre employeur a largement les moyens de répondre à nos demandes légitimes ».
L’entreprise Chemtrade fournit des produits chimiques d'assainissements utilisés dans le traitement des eaux. Elle compte une soixantaine d’installations en Amérique du Nord dans lesquelles elle emploie quelque 1400 travailleurs.
La grève a été entreprise le jeudi 5 janvier à l’usine située sur l’Ile-aux-Chats. (Photo Journal Saint-François- Mario Pitre)
Petite histoire
Établie à Salaberry-de-Valleyfield depuis 2014, l’entreprise a succédé à cet endroit à la multinationale Honeywell International (1987).
À l’origine, l’usine avait été construite en août 1940 par le gouvernement canadien qui en avait confié les opérations à la Nichols Chemical Company. L'usine produisait alors de l'acide sulfurique utilisée par la Defence Industries Limited (DIL), industrie de munitions établie dans le secteur de Saint-Timothée.
À la fin de la guerre, en 1945, le gouvernement canadien a vendu l'usine à la Nichols Chemical Company qui, au fil des années, a été exploitée sous différents noms, dont celui de Allied Chemical.