Faits divers

Meurtre de Serge Schinck, la famille tente de comprendre

le mardi 30 janvier 2018
Modifié à 14 h 42 min le 30 janvier 2018
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

La famille d’un homme assassiné en septembre dernier, commence à trouver longues les procédures judiciaires envers le présumé meurtrier. Dominique Schinck, fille de Serge Schinck, dont le corps a été retrouvé dans un boisé situé sur le chemin Larocque à Salaberry-de-Valleyfield, déplore le fait qu’elle n’obtient aucun détail qui lui permettrait peut-être de comprendre la raison de la tragédie. Elle était présente au palais de justice de Valleyfield le mardi 30 janvier afin d’assister à la comparution de Jonathan Lessard. Ce dernier est formellement accusé du meurtre au 1er degré de Serge Schinck. Mme Schinck soutient que sa famille vit dans l’incertitude et l’insécurité depuis le drame qui s’est produit le ou vers le 16 septembre dernier. «Cela a des impacts sur nous tous, confirme Mme Schinck. Nous cherchons à comprendre. J’avoue que j’aime mieux que ce soit long et bien fait que trop rapide et que des détails soient oubliés. Toutefois, j’aimerais comprendre et avoir des nouvelles des procédures.» Pour ce qui est de la comparution du présumé meurtrier, la défense, qui est assurée par Me Claude Choquette et Me Marc Lavoie, a indiqué au juge Joey Dubois que certains éléments sont toujours manquants. «Mes confrères ont raison, a souligné Me Lili Prévost-Gravel, procureure au Directeur des poursuites criminelles et pénales. De notre côté, nous sommes toujours en attente de l’expertise.» Une sordide histoire Jonathan Lessard, 35 ans a été formellement accusé de meurtre au 1er degré le jeudi 21 septembre 2017. Dès sa comparution, il a enregistré un plaidoyer de non-culpabilité. Le lien qui unit Jonathan Lessard et la victime Serge Schinck, ainsi que la cause du décès n’ont jamais été dévoilés jusqu’à présent devant le tribunal. Jonathan Lessard est bien connu du milieu judiciaire. Il a plusieurs peines d’incarcération à son actif. Le 24 août 2017, il a été condamné à purger 30 jours de détention en lien avec deux accusations de méfaits, un de voies de fait, un chef d’accusation d’intimidation, un vol et trois bris d’engagement. Il a obtenu sa libération après 19 jours, soit le 12 septembre. Selon l’acte d’accusation, il a présumément causé la mort de Serge Schinck quatre jours plus tard.