Faits divers

La mère de la fillette de LaSalle demeurera à Pinel

Il y a 1 heure
Modifié à 13 h 56 min le 16 septembre 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Me Lili Prévost-Gravel était satisfaite de la décision rendue mardi matin par le juge Bertrand St-Arnaud. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Bien que le juge Bertrand St-Arnaud ait reconnu que la mère de la fillette de LaSalle ait fait des améliorations, il a opté pour une détention à l’Institut psychiatrique Pinel pour poursuivre sa réhabilitation.

Lundi, le verdict de non-culpabilité criminelle en raison de troubles mentaux représentait déjà une grande avancée dans le dossier.

Surtout considérant que la Couronne pouvait exiger jusqu’à 10 ans de détention pour abandon d’enfant et négligence criminelle causant des lésions à la femme qui avait laissé sa fillette de 3 ans en bordure d’une autoroute en Ontario le 15 juin.

«Il y a un grand bout de chemin qui a été fait depuis trois mois, a dit le juge St-Arnaud au terme de sa décision. D’abord, le gros nuage noir que constituaient les accusations criminelles, est passé. Pour la suite, je comprends que vous avez hâte d’être libérée, mais je crois qu’il faut y aller étape par étape. Graduellement comme l’a dit votre mère hier (lundi).»

Bertrand St-Arnaud, avec une pointe d’émotion, a avoué croire sincèrement la dame de 34 ans qui souhaite reprendre une vie personnelle et professionnelle «normale».

Or, il ne voulait pas brusquer les choses puisqu’il réside encore un risque pour la sécurité du public. Surtout qu’il ne souhaite pas qu’une situation comme celle vécue en juin survienne à nouveau.

Pour 90 jours

Le juge a ainsi accepté la suggestion de la psychiatre, Dre Marie-Michèle Boulanger, également priorisée par la couronne, soit celle d’une détention avec modalités de sorties sans accompagnement. 

Sur ce dernier point, le magistrat a rappelé qu’elles ne surviendront pas «demain matin ni la semaine prochaine et il est possible qu’il n’y en ait pas d’ici l’examen de la Commission [des troubles mentaux – d’ici 90 jours].»

Les modalités comprennent diverses conditions que ce soit des interdits de contact avec la victime ou des limitations quant à l’utilisation des réseaux sociaux. 

Les critères

La procureure Me Lili Prévost-Gravel a convenu que le juge avait pris plusieurs critères en considération avant de rendre sa décision. Que ce soit la fragilité de la victime, l’impact médiatique important, le début du traitement, l’éducation sur la santé mentale ou le mince réseau social.

En défense, Me Justin Chenel a plaidé en faveur d’une libération avec modalité de sortie. Pour lui, les suggestions de la psychiatre se basaient sur des inquiétudes hypothétiques qui n’étaient pas rattachées à des preuves probantes.»