Politique

La Marina Valleyfield dépossédée par la Ville

le jeudi 02 novembre 2017
Modifié à 13 h 35 min le 02 novembre 2017
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Les dirigeants de la Marina Valleyfield sont sur un pied de guerre après que la Ville ait entrepris des mesures visant à fusionner l’organisme à la Société du vieux canal. La résolution à cet effet adoptée par le conseil municipal à son assemblée du 19 septembre, «stipule que la Ville de Salaberry-de-Valleyfield notifie à la marina qu’elle met fin à la convention d’emphytéose et qu’elle reprend l’entière possession des terrains, des biens incorporés, des biens mobiliers et immobiliers ainsi que les avoirs monétaires de la Marina Valleyfield», dénoncent le président de la Marina, Serge Marchand et le vice-président, Derek Head, dans un message envoyé à leurs 750 membres. En entrevue téléphonique, le vice-président Derek Head a dénoncé la façon de faire des autorités municipales dans ce dossier. «En février dernier, on nous a approché pour qu’on contribue à une étude de faisabilité sur la fusion des deux organismes. On a même consenti à y contribuer pour 5000 $. Mais quelques mois plus tard, il n’était plus question d’étude de faisabilité, on nous a mis devant le fait accompli», raconte le vice-président. La nouvelle structure préconisée par la Ville, en marge du projet de réaménagement des berges de la baie Saint-François, comporterait une douzaine de sièges. Toutefois, un seul serait réservé pour un représentant des plaisanciers, ce qui diminue leur représentativité de façon importante. Du côté de la Marina Valleyfield, on considère cette mesure comme illégale, alors que le bail conclu avec la Ville vient à échéance en 2022. On estime que les membres n’ont aucun intérêt ans un tel projet et que les coûts de location risquent de connaître une augmentation. C’est pourquoi les dirigeants ont choisi de couper les ponts avec la Ville et de confier le dossier à une importante firme d’avocats de Montréal. Les nouveaux élus auront donc un premier dossier chaud à traiter à leur entrée en poste.