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Maison des aînés : Un quotidien bien différent pour les voisins du chantier

le mardi 30 mai 2023
Modifié à 8 h 14 min le 30 mai 2023
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Plusieurs voisins du chantier de la maison des aînés de Salaberry-de-Valleyfield déplorent les nombreuses nuisances qui en émanent. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Si les porte-parole du CISSSMO minimisent le nombre de plaintes reliées aux impacts du chantier de la Maison des aînés à Salaberry-de-Valleyfield, plusieurs voisins dressent un portrait bien différent de la situation.

Quelques-uns de ceux-ci nous ont contractés pour donner leur version à la suite de l’article publié récemment dans le journal sur l’état du projet estimé à plus de 67 M$. Bruit, poussière et problème de stationnement sont devenus leur quotidien.

Le tout remonte au début du chantier, lors des travaux d’excavation, rappelle Linda Galipeau. « Dans un communiqué Info-Travaux, on avait fait mention d’un achalandage de 50 camions par jour durant deux semaines, mais c’est plutôt 150 camions par jour qui accédaient au chantier.»

Les opérations de nettoyage de la rue avec le camion-balai ou l’application d’un abat-poussière ne se font pas sur une base régulière.

À cela s’ajoute le fait que plusieurs travailleurs stationnent leur véhicule en bordure du chantier sur Victor-Léger, ce qui nuit à la circulation.  

Des plaintes

Les voisins du chantier disent avoir adressé plusieurs plaintes, que ce soit au CISSMO, à la Ville, à la CNESST, voire à la police au sujet de ces nuisances.

«Ma conseillère municipale m’avait recommandé de prendre des photos pour documenter ma plainte. Un travailleur du chantier s’est mis à me crier après en me disant de retourner chez nous. Mais j’étais chez moi !», raconte Lucie Lespérance.

Fernand Bessette, qui demeure en face du chantier, mentionne que les travailleurs sont au boulot dès 5h30 le matin alors que les activités devraient débuter seulement à 7h.

L’accès au chantier peut être facile pour certains.  (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Pour sa part, Louise St-Cyr déplore le délai de plusieurs jours qu’il peut y avoir avant d’obtenir une réponse des autorités. « Tout le monde se relance la balle.»

Elle signale aussi que l’accès au chantier n’est pas toujours sécurisé et que des jeunes y ont accédé à quelques reprises. Certains auraient même réussi à monter sur des véhicules présents sur le chantier. 

Les citoyens estiment qu’il devrait y avoir un responsable du chantier qui puisse répondre directement des problèmes rencontrés. « Il y a un gros problème de communication», mentionnent-ils.

Notons que l'immense grue présente sur le chantier devrait être démontée au cours des journées de mercredi et jeudi, a fait savoir le CISSSMO.