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Libéré d'un lourd fardeau

le mardi 19 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 19 avril 2016

Jean-Luc Brassard s'est enlevé une tonne de pression sur les épaules en démissionnant la semaine dernière de son poste de chef de mission de la délégation canadienne aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro qui auront lieu en août prochain.

À la suite d'une longue réflexion, Brassard affirme qu'il ne se sentait plus la force pour mener la délégation du Canada qui comptera plus de 320 athlètes à ces jeux d'été. On sait que le Comité olympique canadien (COC) est sous les réflecteurs depuis que les allégations d'harcèlement sexuel pesant sur l'ancien président Marcel Aubut ont fait surface l'automne dernier et qui ont mené à la démission de ce dernier.

«Je ne suis pas malheureux, en fait je suis libéré. Ça me permet de revenir à Valleyfield. Je me suis enlevé un gros fardeau sur les épaules. J'ai été intègre du début à la fin. Je vais maintenant regarder les Jeux olympiques à la télé et à la maison», a-t-il déclaré vendredi lors d'une entrevue accordée au JOURNAL Saint-François.

En janvier, Jean-Luc Brassard avait écrit une lettre aux dirigeants du Comité olympique canadien pour tenter de régler l'impasse entourant la gestion de «l'affaire Aubut».

«Je n'ai pas eu de réponse à ma lettre. Je ne pouvais pas être indifférent en regardant les athlètes être heureux et le personnel du COC être malheureux. Ils n'ont rien fait. Je leur disais de faire la lumière là-dessus. Le nouveau directeur général savait pourtant ce qui se passait», déplore le médaillé d'or des Jeux olympiques de 1994.

Une question de respect

Pour Jean-Luc Brassard, le respect s'avère une valeur fondamentale et dans cette situation, il n'hésite pas à confier que le COC a manqué de respect envers ses employés, oeuvrant à Montréal comme à Toronto.

«Je suis encore un peu déçu. Pendant cinq ans, il n'y a pas eu personne d'imputable. Le Comité olympique canadien n'applique pas les valeurs de l'olympisme formulées aux commanditaires», fait-il remarquer.

Jean-Luc Brassard devait se rendre à Rio de Janeiro, le 29 février, pour visiter une dernière fois les installations des Jeux. Or, son voyage a été annulé et il ne s'est pas rendu au Brésil.  «Ils m'ont dit qu'il y avait eu des coupures mais c'est clair que je ne faisais plus partie de leur plan», a exprimé le Campivallensien.

D'autre part, il connaît bien son successeur, l'ancien cycliste sur piste, Curt Harnett, qui a été chef de mission pour la délégation canadienne aux Jeux panaméricains de Toronto en 2015.

Projet de télé

Par ailleurs, Jean-Luc Brassard ne s'ennuiera pas pour autant cet été puisqu'il animera pour une deuxième année consécutive, l'émission Le Canada plus grand que nature sur les ondes la chaîne Unis TV.

«À travers des reportages, on fait découvrir les beautés des parcs nationaux à travers le Canada, leurs attraits, les montagnes et autres. Cet été, nous allons visiter 11 parcs nationaux et deux parcs provinciaux. L'année dernière, nous avions fait découvrir 13 parcs nationaux», souligne Jean-Luc Brassard.