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L’histoire du Camp Bosco prend fin

le mardi 07 février 2017
Modifié à 0 h 00 min le 07 février 2017
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Si, depuis plusieurs années le Camp Bosco était sous le respirateur artificiel, il est désormais confirmé que l’organisme a rendu son dernier souffle.

C’est au terme de 79 ans d’histoires que le Camp Bosco met un terme à ses activités. Un litige opposant Coteau-du-Lac et Salaberry-de-Valleyfield peut être considéré comme grand responsable de la fermeture, bien que la santé financière du Camp Bosco était sous haute surveillance depuis des années.

Pierre Chevrier, directeur général à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, n’hésite pas pour qualifier la situation de triste et assure que l’heure est désormais à la recherche de pistes de solution. «Il y a déjà des gens à la Ville qui travaillent fort pour la suite, confirme M. Chevrier. Parfois, ça prend des coups de même pour que tout le monde se relève les manches pour repartir sur des bases solides.»

Même si la Ville de Salaberry-de-Valleyfield semble espérer sauver la ressource qui jadis était considérée comme étant le camp de vacances familiales de prédilection dans la région, un point important doit-être pris en considération. Le Camp Bosco est situé sur le territoire de Coteau-du-Lac. Seule l'adoption d'un bill privé par Québec aurait permis à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield de prendre la possession de l’emplacement.

«Encore là, même après le bill privé, nous aurions été dans l’obligation de respecter le zonage qui est contrôlé par la Municipalité de Coteau-du-Lac», informe Pierre Chevrier.

Une rumeur a circulé à l’effet que Coteau-du-Lac pourrait procéder à la vente du Camp Bosco et que des tours à condos viennent s’ajouter au décor. Cela surprendrait le directeur général de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. «Cela n’a jamais été au cœur des enjeux. Il n’y a jamais été question de condos dans les discussions. De plus, je tiens à préciser qu’il n’y a pas de guerre entre Salaberry-de-Valleyfield et Coteau-du-Lac ni entre les maires. C’est simplement que nous ne pouvons plus investir puisque ce n’est pas chez nous.» 

Aucune date de fin d’opération n’est connue pour l’instant. La direction du Camp Bosco tenterait d’éviter la faillite même si le compte en banque commence à se faire anémique. Une source à l’interne de la ressource, mentionne que si l’organisme devait faire faillite, sa survie deviendrait impossible. «On devrait liquider les actifs du camp. À l’heure actuelle, je sais qu’il y a des approches de faites auprès d’autres organismes afin de savoir si quelqu’un peut prendre la relève.»