L'esprit de famille des sœurs Boulay

Les sœurs Boulay débarqueront sur la scène de Valspec reposées et avec des nouveaux instruments le 28 janvier. Un spectacle qui s'annonce sportif et spontané.

«Tout le monde pense qu'on est juste des sœurs fusionnelles, mais en fait, on est complémentaires, soutient Mélanie. Stéphanie est plus tête folle et n'a aucun filtre alors que moi je suis plus terre à terre. On ne sait donc jamais à quoi s'attendre. On est très maladroites; le décor est déjà tombé et on a aussi oublié nos paroles. On laisse donc place à la spontanéité et on se sert de l'énergie qui a sur scène et de celle que les gens nous donnent. »

Le mois dernier, les auteures-compositrices-interprètes de l'album folk de l'année au dernier gala de l'Adisq ont été impliquées dans un accident de la route à Sept-Îles. Comme elles ont écrit sur Instagram «tout le monde est en vie, sain et sauf». Les instruments ont toutefois écopé de cette collision.

L'achat du nouveau matériel n'a pas encore eu lieu. Les vacances se sont imposées et Mélanie en a profité pour décrocher trois semaines au Maroc. «Des belles grosses vacances qui ont fait du bien qui m'ont permis de refaire le plein, soutient-elle. Je n'ai pas joué de musique du tout, mais j'ai regardé des vidéos de performances musicales. Depuis, j'ai hâte de remonter sur scène. »

Les filles gardent de bons souvenirs de leurs présences à Valleyfield dans le cadre du Festival Artefact. La benjamine du duo a salué la «belle scène et l'événement organisé par des gens dévoués. »

À la salle Albert-Dumouchel, la vibe sera différente. «Ça sera plus intime et on est peut-être plus à l'aise dans une salle chaleureuse où on peut créer une bulle, explique-t-elle. On peut s'adresser aux gens et on y va dans l'humour et l'autodérision. »

Pour cette performance avec des instruments tout neufs, elles seront accompagnées de Gabriel Gratton, un multi-instrumentiste épatant, assure Mélanie.

Des mentors complices

Cet hiver, Mélanie et Stéphanie seront mentors à La Voix dans l'équipe de Pierre Lapointe. Placées devant les caméras de télévision et près de 2 millions de téléspectateurs va les éloigner du confort douillet de leur sous-sol où elles écrivent habituellement leurs chansons en pyjama. «C'est spécial pour nous parce que de base on n'est pas très people ou glamour, indique Mélanie. Pierre [Lapointe], un ami à nous, nous a lancées l'invitation et on sent qu'on est demandé pour qui on est et qu'on pourra garder notre personnalité. »

Leur rôle de mentor, elles le défendent comme celui d'un ami qui conseille les candidats. Stéphanie est une auditrice de l'émission et les deux sœurs sont toujours restées à l'affût des nouveautés musicales par le biais des Francouvertes ou du Festival de la chanson de Granby. Une façon de tâter le pouls de la nouvelle génération. Mais d'échanger directement avec les candidats est une expérience différente. «Les caméras nous effraie encore, mais on a beaucoup de plaisir, commente Mélanie. Le métier de la musique en est un de rencontre. »