Les travailleurs de General Dynamics se souviennent

(Photo Gracieuseté)
Plusieurs travailleurs de l'usine General Dynamics de Salaberry-de-Valleyfield ont manifesté paicifiquement jeudi matin, 28 avril, pour souligner la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail.
Drapeaux mis en berne, remise de tracts, de rubans noirs, de sacs réutilisables avec une mention spéciale du 28 avril, beignes, café; l'activité organisée par le Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield – CSN venait rappeler le triste bilan de l'usine du secteur Nitro, au fil des ans, en matière de santé-sécurité. Une histoire marquée par six décès et d’innombrables blessés.
Cette action comptait parmi celles organisées le 28 avril par la CSN pour souligner cette Journée, en invitant tous les milieux de travail à prioriser la santé-sécurité dans le cadre de l’application de la nouvelle loi 27.
« Plus que jamais, nous devons placer la santé et la sécurité du travail dans nos priorités», a souligné la présidente de la CSN, Caroline Senneville, citant les statistiques de la CNESST faisant état de 60 décès survenus l'an dernier à la suite d’un accident et 147 à la suite d’une maladie professionnelle.
«Derrière ces données qui sont dévoilées chaque année, il y a des victimes, des familles et des proches qui voient leur vie changée à jamais à cause de blessures ou pire encore, à cause d’un décès. Le 28 avril, c’est le moment de nous arrêter pour rendre hommage à ces femmes et à ces hommes, mais aussi de prendre la juste mesure de tout ce que nous pouvons mettre de l’avant tous les autres jours de l’année pour que le travail arrête de blesser et de tuer », selon elle.
« Nous avons toujours souligné le 28 avril en espérant un jour que nous puissions célébrer une année sans décès et sans blessures. Dans notre région, 31 personnes ont perdu la vie à cause de leur travail, soit 10 décès à la suite d’un accident et 21 à la suite d’une maladie professionnelle. Ces chiffres démontrent que nous devons en faire plus pour que tous les employeurs, les travailleuses et les travailleurs prennent conscience de leur rôle crucial dans la santé et la sécurité de leur milieu de travail », a renchéri Jean Philippe Dell’Aniello, 3e vice-président du Conseil Central de la Montérégie- CSN et responsable politique de la santé-sécurité.
Le Conseil central de la Montérégie-CSN regroupe près de 31 000 membres répartis dans plus de 200 syndicats, tant du secteur privé que public. Il couvre une large région qui va de Sorel-Tracy à Salaberry-de-Valleyfield, de Longueuil à Saint-Hyacinthe, en passant par Saint-Jean-sur-Richelieu.