Économie

Les services postaux paralysés à Valleyfield

le mercredi 31 octobre 2018
Modifié à 11 h 23 min le 31 octobre 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Les employés de Postes Canada de Salaberry-de-Valleyfield et de Vaudreuil-Dorion ont emboîté le pas le mercredi 31 octobre au mouvement de grève amorcé à la grandeur du pays par les travailleurs des postes. Malgré la pluie, plusieurs des quelque 80 membres de la section locale du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes ont érigé un piquet de grève à l’intersection des rues Victoria et Académie pour faire pression sur leur employeur. Selon le président de la section locale, Jonathan Théorêt, la question de la surcharge de travail demeure le nerf de la guerre dans la négociation actuelle, de même que les tactiques de harcèlement. «Quand on surpasse notre temps de travail, ils (la direction) nous rencontrent et nous mettent de la pression pour faire en sorte qu’on complète dans le temps prévu», mentionne-t-il. Notons que cette surcharge de travail n’est pas étrangère à la hausse des ventes en ligne, qui engendre une augmentation du nombre de colis à livrer auprès de la clientèle. [caption id="attachment_55095" align="alignnone" width="521"] Jonathan Théorêt, président de la section locale du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)[/caption] M. Théorêt signale qu’en ville, certains facteurs terminent leur route avec deux heures de surtemps à chaque jour. Cette pression entraîne également une augmentation des blessures (31 000 depuis 4 ans). De son côté, Postes Canada mentionne par voie de communiqué : «Il n’y aura pas de service de livraison ni de ramassage de courrier ou de colis dans les zones touchées pendant que le syndicat poursuit la grève. Postes Canada tente de réduire au minimum les conséquences pour la clientèle. Dès que les employés retournent au travail dans une région touchée par une grève tournante, nous travaillons à rétablir le service et à traiter le courrier et les colis accumulés.» Les négociations entre les deux parties demeurent difficiles, malgré la nomination d’un médiateur spécial nommé par le gouvernement fédéral le 24 octobre. [caption id="attachment_55096" align="alignnone" width="521"] Les syndiqués contestent notamment la surcharge de travail qu’ils doivent assumer. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)[/caption] L’employeur soutient avoir « trouvé un terrain d’entente sur certains enjeux. Nous nous sommes également engagés à collaborer afin de régler les problèmes de charge de travail entraînés par l’augmentation des volumes de colis, d’ajouter des services financiers supplémentaires et d’aller au-delà de la question de l’équité salariale pour les employés ruraux et suburbains en leur donnant la sécurité d’emploi et en adoptant le même uniforme pour tous les employés chargés de la livraison.» La section locale du Syndicat couvre le territoire couvrant Salaberry-de-Valleyfield jusqu’à Saint-Rémi et Saint-Anicet, et aux frontières américaines.